Une grève générale à l’appel de la coalition islamiste Muttahida Majlis-e-Amal (MMA) - destinée officiellement à protester contre la publication en Europe de caricatures de Mahomet jugées insultantes pour les musulmans paralysant en grande partie le pays. et des manifestations d’hostilité ont accueilli le président Bush à l’ultime étape de son périple en Asie du sud.
ISLAMABAD - Le président américain, George W. Bush, a entamé hier sa première visite au Pakistan, précédée par de multiples manifestations d’hostilité et une grève générale à l’appel des islamistes.
Centrée sur la « guerre contre le terrorisme » menée par les Etats-Unis et dont Islamabad est un allié-clé, cette visite de 24 heures est entourée de mesures de sécurité exceptionnelles, au lendemain d’un attentat-suicide qui a tué un diplomate américain devant le consulat américain de Karachi (sud).Accompagnée de son épouse Laura et du secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, le président Bush a été accueilli à son arrivée à 21H00 (16H00 GMT) sur la base militaire de Chakala, près d’Islamabad, par le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Khurshid Kasuri.
Il a aussitôt embarqué dans un hélicoptère américain pour rejoindre l’ambassade des Etats-Unis à Islamabad, avant d’entamer samedi sa visite officielle par des entretiens avec le président pakistanais, le général Pervez Musharraf.
Dernière étape de sa première tournée en Asie du Sud, cette visite de 24 heures au Pakistan intervient après une visite de deux jours en Inde, qui a concrétisé un nouvel engagement stratégique de Washington avec New Delhi, et une brève escale mercredi à Kaboul.
Des milliers de manifestants se sont mobilisés vendredi dans toutes les grandes villes du Pakistan, avec pour leitmotiv « Bush Go home » (Bush, rentre chez toi). Parallèlement, une grève générale à l’appel de la coalition islamiste Muttahida Majlis-e-Amal (MMA) - destinée officiellement à protester contre la publication en Europe de caricatures de Mahomet jugées insultantes pour les musulmans - paralysait en grande partie le pays.
Avant de quitter l’Inde, où la conclusion d’un accord de coopération en matière de nucléaire civil a symbolisé un ferme rapprochement stratégique entre les deux pays, le président Bush a souligné l’importance de son passage au Pakistan, un « ami important » des Etats-Unis. « Je vais rencontrer le président Musharraf pour discuter de la coopération vitale du Pakistan dans la guerre contre le terrorisme et de nos efforts pour forger un développement économique et politique qui puisse réduire l’attrait de l’islam radical », a-t-il assuré à New Delhi quelques minutes avant de s’envoler pour Islamabad. « Je crois en un Pakistan démocratique et prospère qui serait un partenaire ferme de l’Amérique, un voisin pacifique de l’Inde et une force pour la liberté et la modération dans le monde arabe », a-t-il ajouté.
Pakistan et Inde, puissances nucléaires déclarées depuis 1998, ont entamé début 2004 un « dialogue global » visant à résoudre les nombreux conflits qui les opposent depuis leur indépendance en 1947, au premier rang desquels celui de la province du Cachemire, divisée et revendiquée par les deux pays
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