La France a condamné mercredi "l'assassinat", la veille à Maputo, de Gilles Cistac, un professeur franco-mozambicain proche de l'opposition au Mozambique, un acte qui constitue "une atteinte à la liberté d'expression et d'opinion".
"La France condamne l'assassinat le 3 mars à Maputo de notre compatriote Gilles Cistac, professeur de droit à l'université de Maputo, double national engagé dans le débat démocratique mozambicain", a déclaré le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Crime odieux"
"Ce crime odieux est une atteinte à la liberté d'expression et d'opinion", a ajouté le ministère, qui ajoute que la France a demandé aux autorités mozambicaines que "tout soit fait pour que les auteurs de cet assassinat répondent de leurs actes".
Abattu en plein centre-ville
L'avocat et universitaire franco-mozambicain a été abattu par balles mardi en plein centre de Maputo, un crime condamné par le gouvernement mais dénoncé comme un assassinat politique par l'opposition, dont il était proche.
Voix critique du pouvoir
Ces dernières semaines, Gilles Cistac, 54 ans, considéré comme l'une des principales voix critique du pouvoir, avait publiquement défendu le projet de décentralisation que le principal parti d'opposition, la Renamo, entend défendre à l'assemblée ce mois-ci, démontrant son caractère parfaitement constitutionnel.
Communauté française
"Gilles Cistac était un membre très important de la communauté française de Maputo, quelqu'un que j'appréciais beaucoup pour son honnêteté intellectuelle", a pour sa part déclaré à l'AFP Serge Segura, ambassadeur de France au Mozambique et au Swaziland. "On pouvait être d'accord ou non avec ses raisonnements juridiques, mais je ne l'ai jamais entendu prendre des positions politiques en tant que telles, sans s'appuyer au préalable sur des fondements juridiques", a-t-il ajouté.
L'ambassadeur a également rappelé que Gilles Cistac était arrivé en 1993 au Mozambique comme assistant technique à l'ambassade de France.
0 Commentaires
Participer à la Discussion