Le jeudi 31 décembre 2009 a été choisi par des manifestants pour les droits des homosexuels pour crier leur indignation face à l’homophobie du peuple sénégalais.
Une semaine après la prise d’otage qui a eu lieu au consulat du Sénégal de Lyon suite au mémorandum contre le Monument de la Renaissance, ce fut au tour de l’ambassade du Sénégal à Paris de recevoir son lot de manifestants. En effet, le 31 décembre 2009 à midi, l’embrassade du Sénégal a été prise d’assaut par un groupe d’individus constitué d’Européens, mais également d’Africains. Ce rassemblement avait pour but de dénoncer la situation des homosexuels Sénégalais et la politique du Gouvernement sénégalais a leur égard.
Il faut dire que la situation des homosexuels Sénégalais ne s’améliore pas et les arrestations ne cessent de se multiplier. Le dernier en date est celle survenue le 24 décembre dernier sur la Petite Côte sénégalaise. Les manifestants se disent écœurés par tant d’injustice et d’intolérance : «Nous sommes au 21e siècle, pas au temps de Jeanne d'Arc ; cessons la chasse à l'homme, laissons les vivre en paix. Cette situation est indigne d’un pays comme le Sénégal», a fustigé JP, un Français d’une trentaine d’années. «Nous avons honte d’être Sénégalais et cela nous paraît irréaliste que dans un pays où les pédophiles, les violeurs en série et les assassins font la pluie et le beau temps, on puisse juger et exclure des gens seulement parce qu’ils ont une façon d’aimer autre que la normale», a déclaré un jeune couple sénégalais immigré en France. Ils dénoncent également la politique du gouvernement sénégalais qui, par la voix de son chef de la Diplomatie, avait annoncé qu’«il ne saurait être question de la dépénalisation de l'homosexualité pour le Sénégal qui a ses croyances religieuses et sociologiques et où l'écrasante majorité de la population croit en Dieu et en l'Islam». Me Madické Niang avait également ajouté, comme une réponse par anticipation à la communauté internationale, aux associations et aux manifestations à l’image de celle du jeudi dernier : «Chaque pays a ses réalités sociales et la communauté internationale doit tenir compte (des) différences et ne doit pas nous imposer de légaliser les relations de contre-nature. Nous ne saurions l'accepter.»
Cependant le problème de l’homophobie ne se pose pas seulement au Sénégal, ou en Afrique. L’occident aussi connaît son lot de dérives avec les agressions physiques ou verbales, les moqueries, la discrimination et, dans certains pays, les assassinats, comme c’est le cas en France où l’on a recensé officiellement 14 cas depuis 2002.
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