
Un ministre de la Transition écologique va être nommé et rien dans la décision de Nicolas Hulot de quitter le gouvernement ne saurait conduire à changer de cap en matière environnementale, déclare le Premier ministre mercredi dans le Dauphiné Libéré. “Evidemment la transformation écologique est là, elle s’impose à tous.
Nous ne changerons pas de cap”, déclare Edouard Philippe dans cet entretien accordé en prélude à une visite dans les Hautes-Alpes. Le Premier ministre a annoncé mercredi qu’il ferait “dans les jours qui viennent” à Emmanuel Macron des propositions sur la composition du gouvernement, fragilisé par le départ de Nicolas Hulot, qui en était depuis plus d’un an la figure de proue “verte”.
Le remaniement ne devrait pas intervenir avant le retour en France, jeudi, d’Emmanuel Macron, actuellement en visite en Finlande et au Danemark. “Je peux vous confirmer que le gouvernement va continuer à avoir un ministre en charge de la transition écologique, ça ne fait aucun doute”, dit Edouard Philippe dans le Dauphiné Libéré.
“Rien dans cette décision de Nicolas Hulot ne me conduit à ralentir ou à modifier la politique sur laquelle le gouvernement s’est engagé sous l’autorité du président de la République”, ajoute-t-il. Le délégué général de la République en marche, Christophe Castaner, a reconnu que ce départ compliquait la rentrée du gouvernement. “Personne n’est irremplaçable”, a-t-il déclaré sur France 2.
“Mais il y a des qualités qui lui sont propres et la personne, la femme, l’homme, qui viendront dans ces responsabilités auront aussi des qualités propres.” Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a affirmé pour sa part que l’exécutif n’était pas soumis aux lobbys, en réponse à l’une des critiques formulées par le ministre démissionnaire. “Le dialogue, ce n’est pas la soumission aux lobbys”, a-t-il dit sur France Inter.
“Il faut aussi savoir écouter sinon c’est un exercice solitaire, et donc bien peu efficace, du pouvoir”, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, a rappelé pour sa part que le ministère dirigé par Nicolas Hulot avait bénéficié d’une augmentation de crédits de 850 millions d’euros en 14 mois, du jamais vu selon lui “depuis la création du ministère de l’Ecologie” sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981). “Aucun ministère, à l’exception de celui des Armées, n’a connu une telle augmentation”, a-t-il dit sur Europe 1. “On ne peut pas dire que Nicolas Hulot a avalé des couleuvres.”
Elizabeth Pineau avec Catherine Lagrange à Lyon, édité par Gwénaëlle Barzic
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