Le président russe Vladimir Poutine a félicité lundi Recep Tayyip Erdogan pour sa réélection qui témoigne selon lui de la "grande autorité politique" du chef de l'Etat turc dont il est un grand allié. Dans son télégramme de félicitations, M. Poutine "a souligné que les résultats de l'élection attestent pleinement de la grande autorité politique de Recep Tayyip Erdogan", a indiqué un communiqué du Kremlin.
"Large soutien"
La réélection de M. Erdogan dès le premier tour témoigne également "du large soutien accordé au cap fixé sous sa direction sur les questions sociales et économiques à laquelle la Turquie est confrontée, et au renforcement de la position du pays en termes de politique étrangère", selon le communiqué.
15 ans de règne M. Erdogan, qui règne sur la Turquie depuis 15 ans et a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans, a noué une relation étroite avec Vladimir Poutine ces dernières années, entachée par une année de crise provoquée par la destruction d'un bombardier russe par l'armée turque. En 2017, les deux dirigeants à poigne, dont les relations avec l'Occident connaissent des tensions, se sont rencontrés à huit reprises, sans compter de nombreux entretiens téléphoniques.
Liens commerciaux
Les liens commerciaux entre Moscou et Ankara se sont aussi resserrés récemment, avec la construction de la centrale nucléaire d'Akkuyu, dans la région de Mersin (sud), par le géant russe Rosatom, un chantier estimé à quelque 20 milliards de dollars. Ankara et Moscou ont aussi dit avoir conclu un accord portant sur l'achat par la Turquie, pourtant membre de l'Otan, de systèmes russes de défense anti-aérienne S-400, qui a irrité Washington.
La livre turque se redresse
La livre turque, qui avait perdu quelque 20% de sa valeur contre le dollar cette année, a repris presque 2% lundi au lendemain de la victoire aux élections du président Recep Tayyip Erdogan. Une livre turque valait lundi 4,59 dollars à 08H00 GMT, sa valeur prenant ainsi 1,88%, après un bref pic à 4,54. La devise turque s'échangeait à 5,35 contre un euro, soit une reprise de 1,82%.
Investisseurs rassurés
Ce résultat semble avoir en partie rassuré les investisseurs qui craignaient une période d'incertitude en cas de défaite de celui qui dirige le pays depuis 15 ans. L'économie turque a été marquée ces derniers mois par le risque d'une surchauffe malgré sa bonne croissance, du fait d'une inflation à deux chiffres et d'un large déficit des comptes courants.
2 Commentaires
Réponse
En Juin, 2018 (14:18 PM)Souhé
En Juin, 2018 (15:22 PM)Participer à la Discussion