Près de 80 civils ont péri ce vendredi 16 mars dans des frappes aériennes dans la Ghouta orientale où les habitants continuent de fuir par centaines l'offensive du régime syrien.
Au moins 76 habitants de la Ghouta orientale ont été tués ce vendredi, principalement dans des raids sur Saqba et Kfar Batna. Des raids attribués à l'aviation russe par l'Organisation syrienne de défense des droits de l'homme (OSDH).
« Des familles de la Ghouta étaient en train de fuir, elles souhaitent être évacuées vers les zones contrôlées par le régime. Les bombardements des forces syriennes et de leurs alliés russes sont tellement intenses que ces familles ne pouvaient plus rester dans leur maison. Tous ces civils étaient rassemblés dans un même endroit à Kfar Batna, et c’est là qu’il y a eu une frappe de l’aviation russe. Une bombe incendiaire. Il y a des femmes et des enfants parmi les victimes », raconte Oussama al-Omari, un militant de l'opposition syrienne dans la Ghouta, décrivant des corps calcinés, « une vision d'horreur ».
« Les forces du régime continuent de pilonner les villes et les localités de Ghouta orientale. Ce sont surtout les régions situées au centre de la Ghouta, qui sont le plus durement touchées. L’aviation russe utilise différentes armes et même de l’armement prohibés. Des bombes incendiaires sont larguées sur la Ghouta », poursuit Oussama al-Omari. Privés de nourriture et de matériel médical pour soigner les blessés, les civils de la Ghouta orientale « manquent de tout », rapporte-t-il.
Le ministère russe de la Défense dément
L'armée russe se défend quant à elle d'être intervenue ce vendredi dans la Ghouta orientale. « L'aviation russe n'a aucune mission militaire et n'en a effectué aucune » dans cette région, a assuré le ministre russe de la Défense, cité par les agences de presse officielles.
Depuis le début de l'assaut lancé le 18 février dernier par le régime de Bachar el-Assad soutenu par son allié russe contre cet ultime bastion rebelle situé aux portes de Damas, les forces gouvernementales ont repris 70 % de la région.
Devant leur progression, près de 2 000 civils ont dû fuir les localités du sud de l'enclave pour rejoindre les secteurs sous contrôle du régime, malgré la crainte de représailles. Jeudi, quelque 20 000 habitants sont sortis de la Ghouta, selon l'OSDH. L'ambassadeur syrien à l'ONU, Bachar al-Jaafari, évoque pour sa part le chiffre de 40 000.
En près d'un mois de bombardements, au moins 1 346 civils, dont 270 enfants, ont été tués et des milliers blessés, selon un bilan de l'OSDH.
1 Commentaires
Baba
En Mars, 2018 (23:46 PM)Participer à la Discussion