Après près de quatre mois de campagne relativement paisible en Ouganda et à trois jours du premier tour de la présidentielle, la journée de lundi a été meurtrière. Au moins une personne a trouvé la mort dans des affrontements avec la police après la brève interpellation du candidat Kizza Besigye, qui l’a empêché de se rendre à l’université Makerere où il devait tenir un meeting.
Des centaines de jeunes attendaient la venue de leurs candidats. Mais après plusieurs heures d’attente et l’impossibilité pour Kizza Besigye de rejoindre le campus, les tensions sont montées.
Les jeunes provoquant les policiers, certains avec des jets de pierre, se sont vu riposter de nombreux tirs de gaz lacrymogène. Ce qui énerve ce jeune homme. « Il n’y a pas de médicaments pour les malades du Sida à Entebbe, mais il y a de l’argent pour acheter ces gaz lacrymogènes juste pour faire peur à ceux qui soutiennent librement un candidat. Ils tirent même ! On a vu qu’ils ont tiré à balles réelles en l’air comme si nous étions des criminels,s’indigne-t-il. Ce n’est pas un gouvernement juste, il doit partir. On a vraiment besoin de changement. En réalité, nous avons peur, mais on ne peut rien y faire. Nous sommes solidaires, nous devons nous battre. »
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