Une trentaine de manifestations sont prévues samedi en France pour dire "non à l'extrême droite", à huit jours du second tour de la présidentielle opposant la candidature du Rassemblement national, Marine Le Pen, au président sortant, Emmanuel Macron.
Six jours après le premier tour de la présidentielle qui a vu Marine Le Pen se classer deuxième avec 23,15 % des suffrages derrière Emmanuel Macron (27,85 %), des manifestants opposés à l'extrême droite vont s'exprimer dans les rues. Environ 15 000 d'entre eux sont attendus sur tout le territoire samedi, selon les autorités.
Ils répondent à l'appel de plus de trente organisations et syndicats dont SOS Racisme, la CGT ou le Syndicat de la magistrature. Leurs mots d'ordre : "Contre l'extrême droite et ses idées, pas de Marine Le Pen à l'Élysée".
"En rejetant Marine Le Pen, il s'agit d'empêcher l'avènement d'un projet de société destructeur de l'État de droit, de la république démocratique sociale et solidaire que nous défendons chaque jour", expliquent-elles dans un communiqué publié sur le site de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), dénonçant un "programme trompeur".
#Manifestation | Rendez-vous le #16avril dans la rue partout en France, et à 14h place de la Nation à Paris : contre l’extrême droite et ses idées, pas de Marine Le Pen à l’Elysée !
— LDH France (@LDH_Fr) April 15, 2022
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"La liberté de la presse et la diversité du syndicalisme français sont tous deux en danger quand l'extrême droite est proche de prendre le pouvoir", argue dans un communiqué le Syndicat national des journalistes, qui rallie le mouvement initié par la LDH. Une trentaine de manifestations sont prévues.
Dans la capitale, le cortège partira de la place de la Nation à 14 h 00, en direction de la place de la République. Une manifestation considérée comme "à risque" par les autorités, qui attendent environ 4 000 participants. Le cortège est "susceptible de rassembler des protestataires divers, gilets jaunes, ultragauche" et des associations, estime une source policière.
"La mobilisation étudiante des derniers jours est susceptible de grossir les rangs", précise-t-on de même source, selon qui "plusieurs dizaines d'activistes de la mouvance contestataire radicale" pourraient être présents.
De nombreux étudiants en colère sont mobilisés depuis mercredi à Paris, Nancy, Lyon ou Reims pour protester contre le résultat du premier tour et mettre en avant les questions écologiques et sociales.
À Marseille, un rassemblement est prévu à 14 h 00 au départ du Vieux-Port, non loin du Pharo où le président candidat doit tenir un meeting à 16 h 00. Dans la cité phocéenne, 31,12 % des voix sont allées à Jean-Luc Mélenchon, 22,62 % au chef de l'État le 10 avril.
Dans un communiqué, Sud Santé appelle à rejoindre le mouvement à Marseille et dénonce l'arrivée de l'extrême droite au second tour, estimant que "les responsabilités sont à chercher du côté des politiques ultralibérales, menées depuis des années, qui ont exacerbé les injustices et les inégalités sociales, enfoncé des territoires et des populations dans la précarité et le désarroi".
À Amiens, quelques centaines de personnes devraient répondre à l'appel dans la ville d'Emmanuel Macron, où Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête au 1er tour avec 31,27 %, l'enfant du pays récoltant lui 30,05 %.
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