Selon BFMTV, le père de famille à l’origine d’une vidéo très critique à l’égard de Samuel Paty, diffusée sur Twitter, et le jeune assaillant tchétchène responsable du meurtre du professeur, auraient échangé plusieurs messages du Whatsapp avant l’épilogue sanglant.
Un collégien placé en garde à vue
Un collégien, déjà placé en garde à vue dimanche dans l'enquête antiterroriste sur l'assassinat en région parisienne de l'enseignant Samuel Paty avant d'être relâché, a été à nouveau placé en garde à vue mardi, a-t-on appris de source judiciaire. Seize personnes étaient donc en garde à vue dans ce dossier mardi en milieu de journée, parmi lesquelles cinq collégiens.
La victime désignée par des élèves
Une source proche du dossier expliquait lundi à l'AFP que l'enseignant assassiné a été "désigné" à l'assaillant, Abdoullakh Anzorov, un réfugié d'origine russe tchétchène de 18 ans, "par un ou plusieurs collégiens, a priori contre une rémunération". Les gardes à vue visent donc à déterminer les responsabilités éventuelles des collégiens en la matière, d'après la même source.
L’entourage familial interrogé
Une personne "déjà condamnée pour des faits de terrorisme et qui déclare spontanément avoir été en lien avec l'auteur quelque temps avant les faits" a également été placée en garde à vue lundi. Les 10 autres gardes à vue sont celles qui avaient commencé depuis vendredi soir et dans le week-end. Tout d'abord, l'entourage familial, avec les parents, le grand-père et le petit frère de l'assaillant, interpellés à Evreux (au nord-ouest de Paris).
Les responsables de la cabale
Est également interrogé le père de l'élève qui avait appelé à une mobilisation contre l'enseignant, qu'il dénonçait pour avoir montré des caricatures de Mahomet dans un cours sur la liberté d'expression. Le parent d'élève a été interpellé à Chanteloup-les-Vignes, en région parisienne. L'homme qui l'avait accompagné au collège pour se plaindre du professeur et avait interviewé sa fille dans une vidéo, le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, actif en France depuis le milieu des années 2000, ainsi que sa compagne, le sont également. Enfin, trois personnes ayant été en contact avec l'agresseur, qui se sont présentées spontanément au commissariat d'Evreux vendredi soir, sont aussi en garde à vue. Parmi celles-ci, selon une source proche du dossier, une personne soupçonnée d'avoir convoyé l'assaillant, et une autre personne soupçonnée de l'avoir accompagné lors de l'achat d'une de ses armes.
La famille n’y croyait pas
Selon la source de l'AFP, plusieurs proches ont déclaré en garde à vue que la radicalisation d'Abdoullakh Anzorov date de "quelques mois à plus d'un an". Son entourage familial a indiqué aux enquêteurs qu'Anzorov avait "évoqué la polémique" visant le professeur mais pas son acte macabre à venir.
0 Commentaires
Participer à la Discussion