Un tribunal turc a condamné ce vendredi à la prison à vie un total de 121 personnes à l'issue d'un procès en lien avec le putsch manqué de 2016, qui a été suivi de purges d'une ampleur sans précédent. Ce procès, qui se tenait dans la capitale, Ankara, était l’un des plus importants lancés ces quatre dernières années.
Bientôt quatre ans après la tentative de coup d’État qui a failli coûter la vie au président Recep Tayyip Erdogan, la Turquie n’en a pas fini de juger ses putschistes présumés.
Le verdict de ce procès dit du « Commandement général de la Gendarmerie » était l’un des plus attendus. Quelque 245 personnes comparaissaient depuis novembre 2017. Elles étaient accusées d’avoir participé au putsch depuis le siège des forces de gendarmerie dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016.
Parmi les suspects, 86 ont reçu une peine dite « aggravée » de prison à vie, qui implique des conditions de détention plus strictes, en cellule individuelle notamment. Trente-cinq autres, jugés eux aussi coupables de « tentative de renversement de l’ordre constitutionnel », sont condamnés à une peine d’emprisonnement à perpétuité simple. Ils étaient accusés d’avoir agi sur ordre d’un prédicateur musulman installé aux États-Unis, Fethullah Gülen, dont Ankara réclame avec insistance l’extradition.
Les procédures judiciaires lancées après la tentative de coup de force sont d’une ampleur sans précédent dans l’histoire de la Turquie. Depuis juillet 2016, plus d’un demi-million de personnes ont été placées en garde à vue pour leur implication présumée dans ce putsch avorté. Au plus fort des purges, 55 000 d’entre elles étaient emprisonnées.
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