
Cela fait plus de deux mois que le général Hwang Pyong-so, plus haut responsable des forces armées de Corée du Nord, a disparu de la vie publique. Compte tenu de la réputation sanguinaire de Kim Jong-un, les rumeurs les plus macabres circulent. Le dictateur nord-coréen a-t-il fait exécuter son ancien bras droit? Ce ne serait pas une première... Le général Hwang Pyong-so a été l'une des personnes de confiance de Kim Jong-un. En mai 2014, il fut nommé à la tête du bureau politique de l'Armée populaire de Corée, le plus haut poste dans les forces armées.
Il faisait partie des quatre personnes autorisées à poser à côté du dictateur nord-coréen pour la propagande d'Etat. C'était encore le cas début septembre, quand le régime a confirmé avoir réalisé un sixième essai nucléaire. Cet homme politique de premier rang fut longtemps considéré comme le numéro 2 du régime nord-coréen, après Kim Jong un. Aujourd'hui, sa disparition de la vie publique alimente les rumeurs les plus sordides.
D'après le renseignement sud-coréen, l'homme aurait été exclu du Parti du travail car soupçonné d'"attitude insidieuse" envers le régime. Concrètement, il est accusé de corruption, c'est-à-dire d'avoir touché des pots-de-vin en échange de promotions. Son bras droit, Kim Wong-hong, serait également impliqué dans l'affaire et aurait été envoyé dans un camp de prisonniers.
Toujours selon les services de renseignement sud-coréens, l'éviction de Hwang aurait été orchestrée par Choe Ryong-hae, vice-président du Comité central du Parti et proche collaborateur de Kim Jong-un, qui a mené une inspection du Bureau politique général de l'armée, une première depuis 20 ans. Le sort de Hwang reste toutefois entouré de mystère. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'est plus réapparu en public depuis le 13 octobre.
"Si Hwang a bel et bien été exclu du Parti du travail, ce serait la fin de sa carrière politique et peut-être de son existence", relate la presse sud-coréenne. Le fait que Kim Jong-un ait récemment gravi le mont Paektu ne fait qu'alimenter les rumeurs de l'exécution du général. Dans l'histoire du pays, la visite très symbolique du leader nord-coréen à ce lieu sacré a souvent été suivie de décisions macabres.
En novembre 2013, il fit exécuter son oncle influent, Jang Song-Thaek, accusé de trahison, quelques jours après avoir profité de la vue imprenable du mont Paektu. Idem en mai 2015 lorsque Hyon Yong-chol, le ministre de la Défense, fut tué au canon anti-aérien par le leader nord-coréen. Une tradition qui existait déjà sous le règne de Kim Jong-il, son père, et que n'a fait que perpétuer Kim Jong-un.
Quoi qu'il en soit, ce ne serait pas la première fois que le tyran asiatique fasse éliminer des proches, des membres de sa famille, opposants ou rivaux qui ont eu l'outrecuidance de le contrarier.
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