"Il est possible que le MH370 ne soit jamais retrouvé"

Cela fait plus de 2 ans que personne ne sait ce qui est arrivé au vol MH370, disparu le 8 mars 2014 lors d'un vol Kuala Lumpur-Pékin. Si plusieurs débris de l'appareil ont depuis été retrouvés, les recherches n'ont pas permis de résoudre le mystère. Martin Dolan, l'homme qui dirige les opérations de recherche pour retrouver le Boeing 777, a confié qu'il y avait des chances que l'avion ne soit jamais retrouvé. Sans élément nouveau, les recherches seront stoppées en juillet.

"On en est au point où on doit envisager la possibilité de ne pas retrouver l'avion. Les familles vont être tristes, déçues. On a toujours dit qu'il était probable que l'épave se trouve dans la zone dans laquelle on cherche, on n'a pas parlé de certitude", a dit Martin Dolan. L'Australie, la Chine et la Malaisie ont pourtant déployé les grands moyens, avec près de 100 millions de dollars dépensés, jusqu'à présent sans succès. A l'heure actuelle, près de 120.000 km² de l'Océan Indien ont été parcourus.

Si le MH370 n'est pas retrouvé dans les 15.000 km² restants, les chances seront infimes d'encore avoir des nouvelles concrètes à apporter aux familles. Début mars, deux nouveaux débris de l'avion ont été retrouvés au large de l'Afrique du Sud et de l'île Maurice, après celui découvert en juillet 2015 à La Réunion. Mais ces débris ne constituent pas des preuves suffisantes pour continuer les recherches, surtout pas après les dépenses astronomiques déjà effectuées.

La Malaisie pointée du doigt Cette nouvelle pourrait porter un coup fatal aux familles des passagers, en attente de réponses depuis tellement longtemps. Pour Sara Bajce, dont le compagnon Philip était dans l'avion disparu, le gouvernement malaisien ne dit pas tout. "Cet avion a survolé l'espace malaisien pendant un long moment et ils disent que leur armée n'a rien vu, ou qu'ils ne pensaient pas que cela représentait une menace... Je n'y crois pas. L'armée malaisienne est assez puissante, elle a l'une des meilleures couvertures radar de la région."