Plus de cinquante ans après, la tragédie de Dallas fait encore parler d'elle. De nouveaux témoignages viennent semer le doute sur l'attitude des hommes chargés de la sécurité du 35e président américain le jour du drame. Elles jettent un éclairage sur les conditions de travail des hommes du président.
L'une des histoires les plus commentées du siècle dernier voit une ligne s'ajouter aux milliers de pages déjà écrites pour tenter d'élucider la mort du président américain, tué de deux balles le 22 novembre 1963 à Dallas, au Texas.
D'après un article de Vanity Fair, certaines personnes s'étonnent du temps de réaction des gardes du corps chargés de la sécurité du convoi présidentiel. Durant les cinq secondes séparant les deux coups de feu mortels, ni les gardes assis dans la voiture, ni Clint Hill (le garde du corps de Jackie Kennedy) positionné à l'arrière du véhicule, n'ont tenté de se jeter pour protéger le président démocrate.
"Réflexes affectés"
Pour un ancien membre de l'équipe, Abraham Bolden, absent de jour-là, cette inaction s'explique par une consommation abusive d'alcool. "Leurs réflexes étaient clairement affectés par tout d'abord le manque de sommeil, et ensuite par le fait que certains d'entre eux aient pu consommer de l'alcool". Selon le magazine, pas moins de 9 agents sur les 28 présents ce jour-là avaient bu la veille, un comportement habituel si l'on en croit Bolden. "Quand on allait quelque part, la première chose qu'ils faisaient, c'était faire le plein d'alcool. Ils buvaient et puis ils allaient travailler".
Cette accoutumance semblait être un échappatoire idéal à un travail aux conditions drastiques, où régnaient la loi du silence, l'absence du moindre signe de faiblesse et d'heures de sommeil. "Travailler 16 heures d'affilée était tellement commun quand Kennedy est devenu président que c'était presque la routine. La rotation toutes les 8 heures fonctionnait normalement quand le président était à la Maison-Blanche. Mais quand il voyageait, on n'avait pas assez de monde", décrivait dans son livre Gerald Blaine, un autre agent.
Les largesses du service de sécurité du président américain viennent d'être dénoncées après l'intrusion d'un homme armé d'un couteau dans la Maison-Blanche. Par ailleurs, en mars dernier, trois gardes du corps ont été renvoyés après avoir été découverts ivres lors d'un voyage présidentiel à Amsterdam.
1 Commentaires
Amar
En Octobre, 2014 (17:48 PM)Participer à la Discussion