
Elle était soupçonnée d’avoir triché à deux reprises sur sa domiciliation afin de pouvoir s’inscrire sur les listes électorales de Colombes. Et encourait notamment une amende de 5 000 euros, requise par le parquet, ainsi qu’une peine d’inéligibilité. Mais ce jeudi, Rama Yade s’est vu libérée de toute menace judiciaire. Le tribunal de Nanterre a décidé de relaxer l’ex-secrétaire d’Etat du gouvernement Fillon. La juge Isabelle Prévost-Desprez ayant estimé qu’elle n’avait pas fait de « déclarations frauduleuses ». Absente à l’audience, la vice-présidente de l’UDI a réagi dans un communiqué, dans lequel elle « salue la décision de justice », mais affirme « regretter (...) les manigances de certains qui ont tenté, maladroitement, d’instrumentaliser des juges ».
L’affaire avait fait grand bruit fin 2011, après l'ouverture d'une enquête préliminaire à la suite d'un signalement du maire Philippe Sarre (PS). Ce dernier s’interrogeait sur le domicile réel de Rama Yade. Ce jeudi, l’élu municipal de Colombes s’est dit « surpris par ce jugement » qu’il estime ne pas être « en adéquation avec les conclusions de l’enquête ».
Le début de l’affaire remonte à 2009
Rama Yade était soupçonnée d’avoir fraudé une première fois, en décembre 2009, lorsqu’elle a fourni l’adresse d’un local commercial, sa permanence à l’époque, en guise de domiciliation afin de s’inscrire sur la liste de Colombes. Puis une deuxième fois, deux ans plus tard quand elle fut radiée par la commission de révision des listes. Contestant cette décision, l’élue municipale avait alors tenté de se réinscrire déclarant habiter un appartement de la ville. Mais la commission de révision des listes électorales, puis le tribunal d’instance, avaient refusé sa réinscription, constatant que l’adresse du lieu d’habitation fournie n’était pas habitée.
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