
Nous vous parlions hier d'un écrit troublant retrouvé dans l'ordinateur de Jonathann Daval. Aujourd'hui, c'est un nouvel élément qui relance complètement l'enquête. Le troisième ADN retrouvé dans la voiture du suspect ne serait autre que celui de sa mère, Martine Henry. Il s'agit cheveu bi-colore qui a été retrouvé à l'arrière du véhicule de Jonathann Daval ayant servi à transporter le corps de la victime.
La mère de Jonathann est-elle complice dans cette sordide affaire?
Les investigations se poursuivent. Alors qu'il sera réentendu par le juge ce jeudi 29 novembre, un nouvel élément pourrait faire rebondir l'enquête sur le meurtre d'Alexia Daval. Les enquêteurs ont été alertés par les parties civiles sur l'existence d'un "ADN féminin non identifié" dans le coffre de la voiture utilisée pour transporter le cadavre d'Alexia. Or, il se trouve que ce profil génétique appartient à... la mère de Jonathann Daval, qui a avoué avoir tué sa femme "par accident" à la suite d'une dispute conjugale.
Un élément qui relance l'hypothèse d'une complicité entre les proches de l'informaticien. "Ce cheveu bicolore de 8 cm avait été découvert lors des premières constatations sur une portion de planche de bois supportant deux autres ADN: celui de Jonathann et celui d'Alexia", explique Le Parisien, précisant que la planche se situait près de l'ouverture du coffre, sous une imprimante et un carton. "Cet élément a été jugé non significatif" Les parties civiles ont découvert cet élément en examinant les 5.000 pages du dossier, dont le compte-rendu des analyses ADN, et en ont fait part au juge d'instruction dans une lettre.
Selon Le Parisien, cet ADN avait été prélevé afin de déterminer si l'empreinte génétique de la mère de Jonathann se trouvait sur le drap qui a servi de linceul à Alexia. Cela dit, les enquêteurs restent prudents. "Cet élément n'est pas nouveau et a été jugé non significatif", confie l'un d'entre eux au Parisien. "Un cheveu est par essence un élément volatil, qui peut se trouver à cet endroit depuis plusieurs mois. Cela ne prouve absolument rien!", conteste Me Randall Schwerdorffer, avocat de Jonathann Daval, qui n'apprécié pas du tout le procédé des parties civiles.
"La partie civile, en l'occurrence Grégory Gay, se prend quasiment pour un juge d'instruction", s'insurge le pénaliste. "J'y vois surtout une façon de faire pression sur Jonathann en mettant en cause sa mère, qui est légitimement catastrophée". Inculpé pour "meurtre sur conjoint" et encourant la réclusion criminelle à perpétuité, Jonathann Daval, principal suspect dans l'enquête sur la mort de son épouse, est incarcéré à la maison d'arrêt de Dijon. Il sera réentendu jeudi par le juge d'instruction.
0 Commentaires
Participer à la Discussion