Condamné à quatre mois de prison ferme pour avoir donné une gifle au président français le 8 juin, Damien Tarel n'exprime "aucun regret au sujet de cet acte", a-t-il déclaré samedi à sa sortie de prison.
Damien Tarel, l'homme condamné à quatre mois de prison ferme pour avoir giflé le président Emmanuel Macron dans la Drôme, a dit n'avoir "aucun regret" à sa sortie de prison samedi.
"J'exprime aucun regret au sujet de cet acte", a déclaré sur BFM TV l'homme de 28 ans, sorti samedi matin de la prison de Valence où il a purgé trois mois.
"Il s'agit juste d'un petit soufflet, je pense que Macron s'en est remis extrêmement bien", a-t-il ajouté pour qualifier son geste. "On n'est pas sur un tabassage comme il a pu y en avoir dans les manifestations de gilets jaunes où il s'agit d'un peuple qui exprime son mécontentement", a poursuivi le jeune homme aux longs cheveux bruns, coiffé d'un béret noir.
Vague de protestations
En marge d'un déplacement d'Emmanuel Macron à Tain-l'Hermitage, le 8 juin, ce passionné du Moyen Âge avait frappé le président de la République au visage au cri de "Montjoie Saint-Denis", provoquant une importante vague de protestations au sein de la classe politique.
Jugé en comparution immédiate deux jours après les faits, l'homme sans emploi et vivant du RSA avait alors reconnu son ancrage à la droite du spectre politique.
"Le peuple est muselé, comment voulez-vous qu'il passe ses idées aujourd'hui?" (Damien Tarel)
"Ce jour-là, j'étais venu contester le président Emmanuel Macron et ce que j'ai vu, ce sont des travailleurs gilets jaunes qui étaient là pour manifester leur mécontentement, des gens qui travaillent très dur, souvent âgés, qui se sont fait exfiltrer par des forces de police payées par leurs impôts" et "ça m'a révolté", a poursuivi le jeune homme.
"Le peuple est muselé, comment voulez-vous qu'il passe ses idées aujourd'hui?" a-t-il questionné, regrettant que le référendum ne soit "plus appliqué".
L'homme a par ailleurs assuré qu'il se rendrait aux manifestations anti-pass sanitaire prévues samedi: "c'est ma priorité en étant sorti de prison, au moins pour le symbole, de rejoindre ce mouvement qui conteste la décision du pass sanitaire".
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