La présidente brésilienne, Dilma Rousseff, a exclu mardi tout remaniement ministériel avant le vote des députés prévu mi-avril sur son éventuelle destitution pour maquillage des comptes publics en 2014, année de sa réélection, et 2015. "La présidence n'a pas l'intention de faire de remaniement ministériel avant le vote à la Chambre des députés. Nous ne changerons rien maintenant", a déclaré à la presse la dirigeante de gauche à l'issue d'une visite à la base aérienne de Brasilia.
Lâché la semaine dernière par le pilier centriste de sa coalition, le PMDB du vice-président Michel Temer, le camp présidentiel exerce un lobbying forcené au Parlement pour convaincre les députés de partis de centre-droit de second rang de ne pas voter pour la destitution en échange de ministères et de centaines de postes au sein de la machine gouvernementale.
Le chef de cabinet de la présidente de gauche Jaques Wagner avait indiqué la semaine dernière qu'un remaniement gouvernemental était imminent. Mais selon le quotidien O'Globo, le camp présidentiel craint des trahisons de dernière minute. Il préfère donc attendre que certains élus tiennent leurs promesses de voter contre la destitution ou de s'abstenir avant de concrétiser leur entrée au gouvernement.
La Commission spéciale parlementaire sur la destitution doit remettre son rapport en début de semaine prochaine à l'Assemblée plénière dont le vote final devrait intervenir le 18 avril selon son rapporteur. L'opposition devra obtenir l'approbation d'au moins deux tiers des députés (342) pour que la demande de destitution se poursuive au Sénat qui aurait ensuite le dernier mot. Dans le cas contraire, la procédure serait immédiatement enterrée.
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