
Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite) et homme fort du gouvernement italien, s'est démarqué mercredi d'un geste de provocation d'un eurodéputé de son parti contre la Commission européenne. "On ne change pas l'Europe avec des provocations", a déclaré M. Salvini à la radio, à propos du geste d'Angelo Ciocca, qui a écrasé sa chaussure sur les notes du commissaire européen Pierre Moscovici après la conférence de presse de ce dernier sur le rejet du projet de budget italien.
"Laissez les Italiens travailler"
"Je ne veux pas sortir de l'Europe, je ne veux pas sortir de l'euro, je ne veux pas frapper les tables avec ma chaussure, mais laissez les Italiens travailler", a ajouté M. Salvini. L'Europe refuse le budget italien La Commission européenne a rejeté mardi le budget italien, largement en dehors des clous européens, une décision inédite, et demandé au gouvernement de la coalition populiste de lui présenter un budget révisé sous trois semaines.
"Grotesque"
Après avoir parlé mardi d'un "manque de respect" de M. Ciocca, M. Moscovici est revenu mercredi matin en des termes plus sévères sur son geste "grotesque". "Au début on sourit et on banalise parce que c'est ridicule, puis on s'habitue à une sourde violence symbolique, et un jour on se réveille avec le fascisme. Restons vigilants! La démocratie est un trésor fragile", a-t-il écrit sur Twitter.
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