Il est visiblement sûr de lui. Nicolas Sarkozy a annoncé dimanche 21 septembre, à quelques heures de son intervention télévisée au 20h de France 2, sa volonté de changer l'UMP sous sa forme actuelle, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche.
"Je vais changer le nom du parti, mettre en place une nouvelle organisation, installer une relève et faire revenir les adhérents et donateurs pour redresser les comptes", a-t-il déclaré. "Si je réussis cette nouvelle formation, ils (Juppé et Fillon) ne pourront plus me rattraper", a estimé l'ancien chef de l'Etat.
Sarkozy n'annoncera pas sa candidature pour 2017 dimanche
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a décidé de garder les locaux de l'UMP. "On ne va pas les vendre en pleine crise immobilière", a-t-il précisé. Concernant sa présence à la télévision dimanche soir, l'ancien président a affirmé qu'il ne voulait "être agressif avec personne" et qu'il était "sans arrogance ni esprit de revanche".
"Je n'annoncerai pas que je suis candidat à la présidentielle", a-t-il indiqué, ajoutant que "ce sera un autre temps. L'étape d'aujourd'hui, c'est de remettre ma famille politique au travail". Interrogé sur son rôle en tant que futur chef de l'opposition, l'ex-président de la République a expliqué qu'il ne sera "pas agressif" à l'égard de François Hollande, "comme lui à mon endroit". "Je n'ai pas envie de lui ressembler", a-t-il ajouté.
A propos des affaires auxquelles il doit faire face, il s'est expliqué : "Je suis sorti de Karachi. J'ai été blanchi dans Bettencourt. Sur la Lybie, ils (les juges) savent que les documents sont faux". "Quant à Bygmalion", a-t-il ajouté, "c'est moi qui suis la victime. Chacun sait que ce n'est pas un système dédié à Sarkozy".
Juppé prêt à aller "jusqu'au bout"
Dimanche matin, Alain Juppé a réagi au retour de Nicolas Sarkozy en se présentant comme combatif et déterminé. "Le match" pour 2017 "a commencé", "je vais aller jusqu'au bout", a-t-il déclaré.
"Je ne suis pas une girouette. Si j'ai dit ça, c'est parce que j'y ai réfléchi, pensé, j'en ai envie et donc je vais aller jusqu'au bout. Je sais bien qu'aujourd'hui le match a commencé et que le tacle commence. On essaie de faire croire que je n'irai pas jusqu'au bout. Eh bien je vais en apporter la démonstration. Vous le verrez en 2016 et 2017 (...) Je le confirme, je l'écris, je le signe", a déclaré au "Grand rendez-vous Europe 1-Le Monde-i>Télé" le maire de Bordeaux, en s'engageant au passage à n'exercer qu'un seul mandat présidentiel s'il est élu en 2017.
Sondages pas très favorables
Près de deux ans et demi après sa défaite, Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi son retour en politique et sa candidature à la présidence de l'UMP, mettant ainsi le cap sur 2017. L'élection du nouveau président par les adhérents de l'UMP (261.081) aura lieu, par Internet, le 29 novembre.
L'ancien président de la République aura en tout cas fort à faire pour convaincre les électeurs. Selon un nouveau sondage CSA réalisé pour BMTV et publié dimanche 21 septembre, 61% des Français désapprouvent sa candidature à la tête de l'UMP et 63% ne souhaitent pas qu'il soit candidat à l'élection présidentielle.
4 Commentaires
Binebine
En Septembre, 2014 (20:01 PM)Bigy
En Septembre, 2014 (20:11 PM)Atypico
En Septembre, 2014 (22:51 PM)Cv
En Septembre, 2014 (06:20 AM)Participer à la Discussion