La France et le Sénégal ont signé lundi à Dakar un accord de gestion des flux migratoires ouvrant le marché du travail français aux ressortissants sénégalais actifs dans une centaine de métiers.
L’accord signé par les deux gouvernements prend en compte la création d’un Observatoire de gestion des flux migratoires, la promotion de la migration légale, l’octroi des visas de circulation, le séjour des étudiants sénégalais en terre française, la migration du travail, le codéveloppement, la coopération financière, etc.
Il a été signé par le ministre sénégalais de l’Intérieur, Ousmane Ngom, et son homologue français en charge de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement, Brice Hortefeux, arrivé lundi au Sénégal pour une visite de travail de 48 heures.
Par cet accord – qui confirme les dispositions relatives à un premier accord signé en septembre 2006 – Dakar et Paris manifestent leur commune volonté d’établir une politique de ‘’gestion intégrée’’ des flux migratoires.
L’accord ‘’ouvre le marché du travail français aux ressortissants sénégalais dans 108 métiers, qualifiés et non qualifiés, correspondant à des secteurs d’activités de l’économie…’’, indique un communiqué rendu public par les deux parties.
Cette liste de métiers ‘’a été établie en tenant compte à la fois des besoins de main d’œuvre de l’économie française et des souhaits exprimés par le Sénégal’’, lit-on dans ce texte.
En vertu de cet accord, les autorités des deux pays s’engagent à mettre sur pied ‘’très rapidement’’ un Observatoire de gestion des flux migratoires, afin de promouvoir la migration légale.
Après avoir signé ce document, ‘’le Sénégal devient ainsi le premier pays non européen bénéficiaire d’une ouverture du marché du travail français sur une telle échelle’’, poursuit le texte.
‘’C’est un accord honnête, transparent et utile. (…) Il s’agit là d’une première génération d’accords de gestion des flux migratoires. C’est une négociation globale qui embrasse tous les phénomènes migratoires : l’accueil, le séjour des étudiants, la lutte contre l’immigration irrégulière, le codéveloppement…’’, a commenté M. Hortefeux lors d’un point de presse donné conjointement avec M. Ngom.
En matière de migration, la France et le Sénégal ‘’ont une vision partagée, fondée sur le dialogue et la concertation. Nous sommes maintenant dans une nouvelle ère. L’ère de la condescendance et de l’unilatéralisme (dans les relations entre les deux pays) est révolue’’, a dit M. Ngom.
MM. Hortefeux et Ngom ont écarté l’idée d’une quantification des flux migratoires --- l’établissement de quotas de migrants – entre les deux pays.
ESF/BK
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