Dakar, 1er jan (APS) - Le Sénégal, qui fait partie des pays ayant aboli la peine de mort, aurait préféré qu'une ‘'peine autre'' soit appliquée à l'ancien président irakien Saddam Hussein, pendu samedi à l'aube pour "crime contre l'humanité", a réagi lundi le ministre d'Etat, ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio.
Saddam Hussein a été exécuté pour avoir ordonné l'exécution de 148 villageois chiites après un attentat contre le convoi présidentiel en 1982 à Doujaïl, au nord de Bagdad.
‘'Le Sénégal, ayant aboli la peine de mort, ne peut que regretter la condamnation à mort et l'exécution de Saddam Hussein'', a dit Chiekh Tidiane Gadio, sollicité par l'APS pour commenter cette actualité.
‘'Notre pays qui, dans le passé, a condamné les atrocités commises par Saddam et son régime, aurait malgré tout, préféré une peine autre que la peine de mort'', a ajouté le ministre d'Etat, ministre sénégalais des Affaires étrangères.
La mort de Saddam Hussein met fin aux autres poursuites engagées contre lui, en particulier dans le procès pour génocide lors des campagnes militaires Anfal au Kurdistan, en 1987 et 1988, au cours duquel 180.000 Kurdes ont été tués selon l'accusation.
Le procès, dans lequel six autres accusés sont jugés, dont le cousin de Saddam, Ali Hassan al-Majid, dit "Ali le chimique", va se poursuivre le 8 janvier comme prévu.
Saddam Hussein a été enterré dans son village natal d'Aouja, à 4 km au sud de Tikrit, dans une propriété familiale de cette localité de la province de Salaheddine.
C'est là aussi que sont enterrés, dans un cimetière familial, ses fils, Oudaï et Qoussaï, tués le 22 juillet 2003 par l'armée américaine à Mossoul (nord).
BK
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