"L’alliance Europe-Afrique est crise alors que le 8 décembre prochain se tient à Lisbonne le 2e sommet UE-Afrique dont l’un des objectifs est de convenir d’un nouveau partenariat", a-t-il déclaré lors d’une conférence organisée à l’unversité parisienne Panthéon-Assas.
En outre, l’"accord de Cotonou qui régit les relations commerciales entre l’Europe et les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) arrivera à terme le 31 décembre pour être remplacé en principe par un mécanisme de libre échange, a-t-il ajouté.
"Or les pays africains déclinent l’offre d’un système de zone de libre échange", a-t-il souligné en notant que les économies de l’Afrique et de l’Europe étaient "de force absolument inégales".
"Par conséquent, une perspective inédite, lourde de conséquences se dessine dans les relations Europe-Afrique", a-t-il dit insistant sur le fait que de nouvelles puissances économiques, notamment la Chine, avaient désormais une forte présence sur le continent africain.
"Les pays africains sont légitimement fondés à identifier leurs propres intérêts et à coopérer avec le partenaire le mieux disant, l’idée d’une chasse gardée ne peut plus prospérer", a-t-il lancé.
M. Wade a toutefois relevé que l"Europe et l’Afrique avaient "des atouts immenses pour bâtir une alliance" et a plaidé pour "un nouveau partenariat". Il a aussi exhorté les pays européens à délocaliser leurs entreprises pour encourager la production en Afrique et à investir dans les infrastructures lourdes sur le continent.
"Si l’Europe ne veut pas le faire, les Chinois le feront plus vite et moins cher", a-t-il mis en garde, avant de s’exclamer que "ce n’est pas parce qu’il y a le Darfour qu’on ne peut pas investir en Afrique".
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