
L’ancienne porte-parole du gouvernement s’est vue octroyer une mission au sein parti présidentiel : identifier les « talents » qui feront le futur de LREM.
Un retour aux sources et une courte pause estivale. L'ancienne porte-parole du gouvernement, que la biographie Twitter qualifie de « Marcheuse de la première heure » va, après quelques semaines de flottement, retourner officier au sein du parti présidentiel. Selon Le Figaro, Sibeth Ndiaye a en effet été nommée vendredi membre d'une toute nouvelle instance qui verra le jour chez LREM (La République en marche) : la « Commission nationale des talents » (CNT). Il s'agit, rapporte le quotidien, d'une structure composée de 19 membres (11 titulaires, huit suppléants), dont le rôle consistera à trouver les futurs référents LREM dans l'Hexagone.
L'ancienne ministre, située en première ligne lors du pic de l'épidémie de coronavirus et qui clame avoir quitté son poste par choix personnel, avec l'envie de « retourner à la société civile », devrait toutefois continuer à travailler avec des membres du gouvernement, puisque le nouveau ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin ou encore celui de l'Agriculture Julien Denormandie siégeront également dans ce CNT, qui sera coprésidé par Justine Henry, référente LREM à Paris et Jean-Marc Borello, membre du comité exécutif.
Éviter « l'entre soi »
Selon ce dernier, interrogé par Le Figaro, le dessein de ce comité est de « ne pas être dans l'entre soi ». Son action vise à « repérer des nouveaux talents dont des jeunes impliqués dans leur quartier qui n'ont pas eu l'opportunité de faire Sciences-po ou d'être attaché parlementaire », se projette aussi Jean-Marc Borello. Ils devraient être une soixantaine désignés d'ici fin 2020.
Autre mission à laquelle devront participer Sibeth Ndiaye et les membres du CNT : « Améliorer la parité, la représentation de la diversité et l'émergence de nouveaux talents dans le mouvement », souligne le coprésident de cette instance, dont les premières missions devraient débuter dans les prochaines semaines.
L'ex-porte-parole garde ainsi un pied au sein du parti majoritaire. Elle l'avait rejoint presque aux prémices de sa fondation, lors de la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron, aux côtés duquel elle officiait déjà au ministère de l'Économie, en tant que chargée des relations avec la presse. Dans une interview au site Jeune Afrique en 2017, la désormais ex-ministre disait avoir été séduite par ce mouvement politique en raison de sa « volonté de transcender les clivages existants » et y voyait une « tentative audacieuse pour essayer autre chose ».
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