Etats-Unis et Russie cherchaient ce mardi à sauver une trêve déjà très fragile entre régime et rebelles en Syrie, au lendemain d'une série d'attentats du groupe Etat islamique qui ont fait plus de 150 morts dans deux fiefs du régime de Damas.
Le cessez-le-feu en place en Syrie, imposé par Moscou et Washington, depuis le 27 février semble de plus fragile. La trêve a été violée de nombreuses fois par les belligérants du conflit syrien, aussi bien par les rebelles que par l'armée loyaliste, notamment à Alep dans le nord-ouest du pays et la Ghouta orientale à l'est de Damas. Pour mémoire, les groupes djihadistes Etat islamique et Front al-Nosra (Al-Qaïda en Syrie) sont exclu des accords de cessez-le-feu.
Washington a exhorté la Russie à faire pression sur son allié de Damas pour qu'il cesse ses bombardements afin de donner une chance aux pourparlers de paix à Vienne qui sont actuellement au point mort. Afin de donner des gages au régime de Bachar al-Assad, les Etats-Unis font également pression sur les principaux groupes rebelles afin que ceux-ci ne rompent pas la trêve après les frappes du régime.
Pour sa part, la Russie a appelé à un cessez-le-feu de 72 heures à partir de jeudi à Daraya et dans la Ghouta. Daraya, qui se trouve à 10 km au sud-ouest de Damas, est l'une des localités assiégées depuis le plus longtemps. Le régime tente en vain depuis fin 2012 de la reprendre aux rebelles. La situation humanitaire dans la ville est catastrophique.
Moscou a également appelé en fin de semaine dernière à une offensive aérienne commune russo-américaine contre les groupes terroristes actifs. Une proposition rejetée par le Pentagone. Le Kremlin a annoncé qu'à partir de mercredi 25, son aviation frappera les groupes rebelles qui ne respectent pas le cessez-le-feu, ce qui risque de faire voler en éclat la fragile trêve entre les belligérants.
Sur la côte syrienne, l'organisation Etat islamique frappé lundi les deux villes de Tartous et de Jablé avec une série d'attentats suicides qui ont fait au moins 154 morts, selon un nouveau bilan établi mardi par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
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