
Mika Yamamoto, 45 ans, couvrait les combats à Alep, en Syrie, pour une agence de presse japonaise lorsqu'elle a été prise pour cible dans une fusillade. Elle est morte sous les balles. Une scène d'une rare violence comme en témoigne le récit de son collègue Kazutaka Sato qui a expliqué à plusieurs chaînes de télévision japonaises qu'ils étaient tombés lundi "sur un groupe de soldat en tenue de combat".
"Celui de devant portait un casque et j'ai tout de suite pensé qu'il s'agissait de troupes gouvernementales. J'ai dit (à Mika Yamamoto) de courir. A cet instant, ils ont commencé à tirer. Nous devions être à moins de 20 ou 30 mètres. Nous avons couru et nous sommes dispersés. Après je n'ai plus vu Yamamoto, puis on m'a dit d'aller à l'hôpital. J'y ai trouvé son corps", a raconté le journaliste.
Mika Yamamoto avait une grande expérience du terrain. Elle avait rejoint Japan Press en 1995 et couvert plusieurs conflits armés. En 2003, elle a survécu au bombardement de son Hôtel Palestine de Bagdad qui a fait plusieurs victimes.
Quatre journalistes ont trouvé la mort dans les combats syriens. Le reporter photographe français Gilles Jacquier avait été tué le 11 janvier à Homs. L'Américaine Marie Colvin, du Sunday Times, et le Français Rémi Ochlik, photographe, sont morts également à Homs, le 22 février, dans le bombardement d'un centre de presse improvisé par les militants.
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