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Conspuée par la droite, qui réclame sa démission, trahie par la haute définition des appareils des photographes, Christiane Taubira a réagi jeudi soir sur le plateau du Grand Journal. Elle a admis un cafouillage, mais pas une erreur.Depuis lundi soir, on ne parle plus que d'elle. Christiane Taubira a été prise en flagrant de délit de mensonges répétés dans le dossier concernant les écoutes téléphoniques visant Nicolas Sarkozy. Face à la déferlante médiatique, nourrie par une droite qui a trouvé en elle la coupable idéale pour mieux détourner l'attention des affaires impliquant successivement plusieurs pontes (Sarkozy, Copé, Balkani) de l'UMP, la ministre française de la Justice a admis, lors d'un échange condescendant, confus et tendu avec Jean-Michel Apathie jeudi soir sur le plateau du Grand Journal de Canal +, s'être trompée.
Curé ou policier? "On peut dire simplement que vous saviez que Nicolas Sarkozy était sur écoute avant de lire Le Monde (qui fut le premier à en parler vendredi dernier, ndlr)?", questionne le journaliste. "Oui, je...attendez", bafouille-t-elle avant de le recadrer. "Cela fait quand même une semaine que vous me faites un procès comme si j'étais la plus grande menteuse de la planète (...) Je fais un long développement la réponse est claire, je ne le savais pas avant", ajoute-t-elle suscitant l'étonnement de son interlocuteur. "Non mais attendez, monsieur Apathie, vous avez changé de métier? Je me demande si vous êtes un curé pour la confession ou si vous êtes un policier pour les aveux? (...) Je vous trouve péremptoire, comminatoire même" accuse-t-elle, agacée.
Elle cible ensuite l'UMP et les médias d'avoir alimenté ce qu'elle qualifie de non-événement. "Dans ce pays, l'UMP détermine les lignes éditoriales. C'est l'UMP qui organise cette polémique, qui la lance, qui la nourrit et qui la relance. (...) Vous laissez supposer à ce pays tout entier et à la planète toute entière que des interceptions qui ont eu lieu en septembre, ont pu faire l'objet d'intervention de l'exécutif qui n'est informé peut-être que le 26 février, peut-être le 28, peut-être le 4 mars. (...) Je n'ai pas à me soumettre à une espèce d'interrogatoire après une semaine où vous avez portez des accusations sans la moindre précaution.
Monsieur Apathie, lorsqu'il y a un mensonge délibéré, il y a une intention et une utilité à ce mensonge"."Oui, j'admets m'être trompée"Intransigeante et interpellée par le battage médiatique provoqué par ses "imprécisions", Taubira admettra s'être trompée, mais estime n'avoir commis aucune faute. "Je veux bien convenir, parce que je ne mens pas; il peut m'arriver d'être imprécise, il peut m'arriver d'avoir dit une chose pas tout à fait exacte, car sur le moment, je ne me rends pas compte de l'importance d'être précise.
Je veux bien en convenir.(...) Oui, j'admets m'être trompée de date, quel en est l'intérêt? Que je sache le 26 ou le 28? (...) Expliquez-moi quelle intention il pouvait y avoir dans ce mensonge?" ajoutera-t-elle de manière... péremptoire.Là est toute la question. Pourquoi le gouvernement français s'est-il embobiné dans des approximations bénéfiques à la droite tout en mettant en lumière l'amateurisme de sa communication?
1 Commentaires
Allondonc
En Mars, 2014 (12:56 PM)Participer à la Discussion