Dans un contexte de menace terroriste « maximale », peu après le démantèlement d'un commando de femmes jihadistes, une autre arrestation a eu lieu samedi 10 septembre à Paris. Il s'agit d'un mineur de quinze ans, soupçonné de pouvoir « passer à l'acte ». Actuellement placé en garde à vue et interrogé par la police, son profil pose la question d'un terrorisme où les acteurs sont de plus en plus jeunes. Et parmi eux, il y a des jeunes filles.
L'adolescent interpellé dans le 12e arrondissement parisien était connu des services de police. Suite à une perquisition administrative à son domicile il y a 6 mois, il avait été assigné à résidence, selon une source proche de l'enquête.
Il projetait de commettre un attentat dans un lieu public à Paris. Selon des sources judiciaires, l'adolescent était en lien avec Rachid K., un Roannais de 29 ans, membre présumé du groupe Etat islamique, qui aurait « téléguidé » l'une des trois jeunes femmes du commando récemment interpellé.
Le Français est très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur le réseau crypté Telegram, où il diffuserait régulièrement des appels au meurtre. Il aurait inspiré Adel K et Abdel M. P., les meurtriers du père Jacques Hamel le 26 juillet dernier à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime).
Ces mineurs, qui sont parfois à l'origine de projets terroristes, qui sur le plan intellectuel commencent à être aboutis, ne sont pas « des cas isolés », selon le procureur de la République, François Molins. Dans un entretien accordé au journal Le Monde, il remarque une multiplication des dossiers où sont impliquées des jeunes filles mineures. Elles ont des profils inquiétants, avec des personnalités très dures.
Le mois dernier, une adolescente de 16 ans a été mise en examen pour avoir annoncé, sur la messagerie sécurisée Telegram, son intention de passer à l'acte.
En mars, ce sont deux adolescentes qui ont été écrouées après avoir annoncé via Facebook une attaque contre une salle de concert parisienne.
Il y a plus d'un an, trois adolescentes de 15 à 17 ans avaient formulé le projet funeste de vouloir tuer des juifs à Lyon.
À ce jour, 35 mineurs ont été mis en examen par la justice. Parmi eux, douze sont des filles.
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