Après Apple qui a refusé de transmettre des informations au FBI, c'est Twitter qui barre aux autorités la route à Dataminr, un logiciel d'analyse de messages.
L'utilisation de Dataminr aurait permis aux services de renseignements américains d'identifier des risques d'attaques à Paris en novembre peu avant que la capitale française ne soit la cible d'une vague d'attentats, affirme le Wall Street Journal. © AFP/ GABRIEL BOUYS
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Le site de microblogs Twitter a décidé d'empêcher les autorités américaines d'utiliser un logiciel d'analyse des messages postés sur son site et qui servait notamment dans la lutte contre le terrorisme, a indiqué dimanche le Wall Street Journal. Citant des sources proches du dossier, le journal affirme que Twitter s'oppose à ce que les autorités puissent recourir à Dataminr, un logiciel créé par une société au sein de laquelle Twitter détient une participation de l'ordre de 5 %.
Si cette décision n'a pas fait l'objet d'une annonce publique, le WSJ cite notamment à l'appui de ses informations des témoignages de responsables des services de renseignements aux États-Unis. Dataminr est la seule compagnie que Twitter autorise à avoir accès à l'ensemble des messages postés sur son site que son logiciel analyse ensuite. Ce logiciel est également utilisé par les médias et d'autres clients.
Un logiciel qui aurait pu prévenir des attentats de Paris
Selon le Wall Street Journal, Twitter a expressément demandé qu'il ne soit plus désormais mis à la disposition des services de renseignements. Pourtant, l'utilisation de Dataminr aurait permis aux services de renseignements américains d'identifier des risques d'attaques à Paris en novembre peu avant que la capitale française ne soit la cible d'une vague d'attentats, affirme le Wall Street Journal, indiquant également que Dataminr a alerté ses clients des attaques récemment commises à Bruxelles avant que celles-ci ne soient répercutées par les médias.
Ce nouveau développement survient alors qu'un bras de fer oppose actuellement plusieurs entreprises du high-tech aux autorités américaines dans le domaine du partage des informations pouvant être utilisées dans la lutte contre le terrorisme. Apple a ainsi refusé de transmettre au FBI une clé de décryptage qui lui aurait permis d'accéder au contenu d'un téléphone portable qui avait été utilisé par l'auteur d'un attentat à San Bernardino (Californie) en décembre.
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