Le général américain Curtis Scaparrotti, chef des forces de l'Otan en Europe, a demandé à la Russie d'"arrêter d'interférer" dans les élections en Europe, y compris en Catalogne qui traverse une grave crise depuis le référendum d'indépendance. "Arrêtez d'interférer dans d'autres pays, dans ce qui est leur droit souverain de déterminer leur gouvernance et comment cela doit fonctionner", a lancé le général Scaparotti devant des journalistes à Bruxelles, en réponse à des questions sur des accusations d'ingérence de Moscou dans la crise catalane.
"Nous encourageons la Russie (...) à respecter le droit de chaque nation souveraine de déterminer ses moyens de gouvernement, sa façon de gouverner et comment ils gèrent ce gouvernement", a-t-il poursuivi. M. Scaparrotti, qui commande les forces de l'Otan en Europe, a toutefois tenu à immédiatement généraliser ses propos: "Je suis préoccupé par l'influence russe malveillante, particulièrement sur des sujets intérieurs aux pays" européens, a-t-il expliqué. "Nous avons vu cela aux Etats-Unis, nous l'avons vu dans un certain nombre de pays ici (en Europe) dernièrement", a ajouté le général américain, qui s'exprimait en marge d'une réunion des ministres de la Défense de l'Otan.
"Un sujet d'inquiétude pour les nations" "Ca fait partie de ce que j'appelle parfois une campagne de déstabilisation", a poursuivi Curtis Scaparrotti, qui commande également les forces américaines en Europe. "C'est un sujet d'inquiétude pour les nations" de l'Otan "et un sujet dont nous avons parlé", a-t-il souligné. Son patron, le ministre américain de la Défense Jim Mattis, a précisé que les représentants des 29 pays de l'Otan avaient "longuement discuté" des "efforts désormais constants de la Russie pour interférer dans les processus démocratiques souverains d'Etats indépendants".
Aux Etats-Unis, un procureur spécial enquête depuis le mois de mai sur des soupçons d'ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine de 2016. Moscou dément être intervenu pour favoriser l'élection de Donald Trump. Le référendum d'indépendance catalan du 1er octobre a donné lieu à des couvertures très divergentes dans les médias espagnols. Le quotidien El Pais, très critique envers les indépendantistes, a en outre affirmé que les éditions hispanophones des médias russes RT et Sputnik s'étaient impliquées dans la question catalane pour déstabiliser, des accusations difficiles à confirmer. Interrogé par l'AFP, le ministre espagnol des Affaires étrangères Alfonso Dastis avait répondu en octobre qu'il n'avait pas de "preuve définitive (d'une) telle ingérence".
4 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2017 (14:18 PM)Anonyme
En Novembre, 2017 (14:21 PM)Par ailleurs, si l'Espagne n'était pas une alliée des Etats-Unis et des Européens, c'est sùr que ces derniers auraient cherché à encourager l'indépendance de la Catalogne.
On vit une période assez intéressante dans les relations internationale : la perte d'influence de l'Occident. Deux hommes, à mon avis, ont été à l'origine de ce tournant historique : l'ex-président iranien, Mahmoud Ahmadinejad et le président Russe, Vladimir Poutine. Ils ont contribué à changer le monde.
Anonyme
En Novembre, 2017 (16:02 PM)Anonyme
En Novembre, 2017 (18:17 PM)Participer à la Discussion