Un
étudiant a tué six personnes et fait au moins 28 blessés dans une fusillade
lundi à l’université d’Etat de Perm, une ville du centre de la Russie, avant
d’être blessé par un policier et arrêté.
Les
incidents armés de ce type se sont multipliés en Russie ces dernières années,
entraînant un durcissement de la législation sur le port d’armes.
Expédition
sauvage
Sur des
images d’amateurs, on peut voir un homme tout de noir vêtu et coiffé d’un
casque, marchant fusil à la main sur le campus, dans cette cité de
l’Oural. “Un étudiant se trouvant dans l’un des bâtiments de l’université
(...) a ouvert le feu sur les gens autour. Conséquence de quoi, selon des
données actualisées, six personnes sont mortes”, a déclaré le Comité d’enquête
russe, revoyant à la baisse le bilan précédent de huit morts. Au moins 28
personnes ont en outre été blessées.
L’auteur a
été arrêté
L’auteur de
la tuerie, qui “opposait une résistance”, a lui aussi été blessé au cours de
son arrestation, a ajouté le Comité, qui n’a pour l’heure pas donné
d’informations sur le mobile de son acte, ni sur son identité, le Kremlin
évoquant pour sa part des problèmes “psychiques”.
“Lâche ton arme!”
Le
sous-lieutenant de police Konstantin Kalinine a raconté dans une vidéo diffusée
par le ministère de l’Intérieur être accouru avec son partenaire sur le campus
après avoir été informé de tirs. “J’ai vu un jeune homme armé dans les
escaliers. J’ai crié ‘lâche (ton arme)’ mais il a tourné son arme vers moi et a
tiré, après quoi j’ai fait usage de mon arme à feu”, a-t-il dit, précisant
avoir touché le suspect, puis lui avoir porté secours.
Durcissement
de la loi
Selon le
Comité d’enquête, le tireur était armé d’un “fusil de chasse à canon lisse”
qu’il avait acquis en mai dernier, soit avant un durcissement de la législation
sur le port d’armes à la suite d’une précédente fusillade sanglante dans une
école.
Panique sur
le campus
Fuyant la
fusillade, des étudiants ont sauté des fenêtres du premier étage d’un bâtiment
de l’université, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. Dans
une autre vidéo, faite à partir d’une fenêtre, on voit un individu vêtu de
noir, encagoulé et casqué, se dirigeant vers l’entrée d’un bâtiment en
chargeant un fusil et portant une sacoche. L’assaillant a pénétré sur le
campus vers onze heures (06H00 GMT), a précisé le service de presse de
l’université.
“Problèmes
psychiques”
Le
porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a dit que Vladimir Poutine,
qui est actuellement en quarantaine après la découverte d’un foyer de Covid au
Kremlin, exprimait “ses profondes condoléances” aux proches des
victimes. “Il s’agit manifestement d’un jeune homme avec des problèmes
psychiques”, a déclaré M. Peskov au sujet du suspect.
Phénomène
croissant
Le drame
est intervenu au lendemain des législatives russes, remportées par le parti du
Kremlin, Russie unie, sur fond d’accusations de fraudes. Les fusillades
dans les établissements d’enseignement ont longtemps été rares en Russie, mais
elles ont eu tendance à devenir plus nombreuses, le président russe dénonçant
même un phénomène importé des Etats-Unis, effet pervers de la mondialisation.
Précédents
similaires
Dans la
précédente affaire sanglante de ce type, le 11 mai 2021, un jeune homme de 19
ans avait ouvert le feu dans son ancienne école à Kazan, dans la république
russe du Tatarstan, également dans le centre de la Russie, faisant neuf
morts. Le jour même, Vladimir Poutine avait ordonné un passage en revue
des règles concernant le port d’armes. L’auteur de l’attaque à Kazan avait été
arrêté. Il disposait d’un permis pour une arme semi-automatique et semblait
être déséquilibré, proclamant être un dieu. Avec ces réformes, l’âge pour
acquérir des armes de chasse a été porté de 18 à 21 ans, comme c’était déjà le
cas pour les armes classiques, et un examen médical renforcé a été
instauré. La fusillade la plus meurtrière remonte à octobre 2018,
lorsqu’un lycéen avait tué 19 personnes avant de se donner la mort dans un
lycée de Kertch, une ville de la péninsule ukrainienne de Crimée annexée par la
Russie.
Ces
dernières années, les autorités ont par ailleurs affirmé avoir déjoué des
dizaines de projets similaires impliquant souvent des adolescents.
4 Commentaires
Thabi
En Septembre, 2021 (14:59 PM)Si c musulman c est le mot terroriste
Les autres c un malade.
Défenseur
En Septembre, 2021 (15:03 PM)Mk Ultra
En Septembre, 2021 (16:36 PM)Participer à la Discussion