Une enquête pour diffusion de "fausses informations" sur l'armée russe a été ouverte en Russie contre Vladimir Kara-Mourza, un opposant au Kremlin et critique de l'offensive russe en Ukraine, a indiqué vendredi son avocat.
"Vladimir Kara-Mourza se trouve actuellement au Département principal du Comité d'enquête russe", chargé dans le pays des principales affaires criminelles, a écrit sur Facebook l'avocat Vadim Prokhorov.
La diffusion de "fausses informations sur l'emploi des forces armées russes" est passible en Russie de 15 ans de prison.
Elle est punie en vertu d'un nouvel article du code pénal adopté début mars par les autorités russes, qui ont vivement renforcé leur arsenal juridique pour contrôler la communication sur l'opération en Ukraine. D'autres enquêtes similaires ont été ouvertes contre des critiques du conflit.
"Le Comité d'enquête a des pouvoirs et des obligations conformément à cette loi", a réagi vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, réagissant aux poursuites contre M. Kara-Mourza.
Ancien journaliste
Vladimir Kara-Mourza, 40 ans, est actuellement en détention après avoir été condamné, le 12 avril, à 15 jours de prison pour "insoumission aux forces de l'ordre".
Il s'agit d'un ancien journaliste qui fut proche de l'opposant Boris Nemtsov, assassiné non loin du Kremlin en 2015. Il a également travaillé pour les organisations de Mikhaïl Khodorkovski, un ex-oligarque russe devenu détracteur de Vladimir Poutine.
M. Kara-Mourza, qui est l'un des derniers opposants d'envergure vivant en Russie, affirme avoir été empoisonné à deux reprises, en 2015 et en 2017, en raison de ses activités politiques.
Il a plusieurs fois critiqué l'intervention militaire russe en Ukraine.
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