La justice équatorienne a confirmé jeudi le placement en détention provisoire d'un Suédois de 36 ans, Ola Bini, décrit comme un proche du fondateur de WikiLeaks Julian Assange et inculpé pour attaque de systèmes informatiques. Un tribunal de Quito a rejeté l'appel interjeté par M. Bini contre son incarcération, en estimant que la libération du Suédois ferait courir des "risques" aux investigations.
Tentative de fuite
Ola Bini avait été interpellé alors qu'il tentait de se rendre au Japon le 11 avril, le jour même où Julian Assange, à qui l'Equateur venait de retirer l'asile, était arrêté dans l'ambassade équatorienne à Londres où il était réfugié depuis 2012.
Plan de "déstabilisation"
La ministre de l'Intérieur, Maria Paula Romo, avait alors affirmé qu'une personne proche d'Assange était impliquée dans un plan de "déstabilisation" du président Lenin Moreno. Elle avait décrit Ola Bini comme une "personne proche de WikiLeaks", ajoutant qu'il s'était rendu ces dernières années au moins 12 fois à l'ambassade d'Equateur à Londres.
Rappel des faits
L'Australien Julian Assange, 47 ans, a été arrêté dans l'ambassade de Quito à Londres où il était réfugié depuis 2012 pour éviter d'être extradé vers la Suède, où il était accusé de viol, un dossier depuis classé. Réclamé aussi par les Etats-Unis, il a refusé son extradition jeudi devant la justice britannique.
Lenin Moreno
Le président équatorien d'alors, Rafael Correa (2007-2017), avait accordé l'asile diplomatique au fondateur de WikiLeaks. Lenin Moreno, son successeur, lui a retiré l'asile de même que la nationalité accordée en 2017.
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