Selon l'agence AP, le tabloïd américain The National Enquirer a conservé dans un coffre-fort des informations très compromettantes pour Donald Trump. Dans l'intérêt du candidat à l'élection présidentielle mais aussi pour bâtir une relation privilégiée avec lui. Selon cinq témoins anonymes proches de la société mère du National Enquirer, American Media Inc., interrogés par l'agence Associated Press (AP), ces documents conservés dans un coffre-fort offraient un "grand pouvoir" à leur propriétaire David Pecker, CEO du groupe et ami de longue date de Donald Trump.
Intérêts réciproques En effet, en dissimulant soigneusement ces "pièces à conviction", le National Enquirer empêchait ainsi que ses propres concurrents ne puissent révéler des informations sensibles et potentiellement nuisibles à Donald Trump. En contrepartie, le quotidien s'assurait de monnayer ce service auprès du principal intéressé.
Le silence des maîtresses
Selon AP, ces informations "secret défense" consistaient à l'époque de la campagne présidentielle aux preuves de l'achat du silence de plusieurs femmes avec lesquelles Donald Trump avait entretenu une relation extra-conjugale. Dont les deux maîtresses qui alimenteront ensuite la chronique médiatique: Karen McDougal et Stormy Daniels. Mais le plan ne s'est pas exactement déroulé comme prévu.
Fuite de l'information
Le Wall Street Journal a en effet également eu vent de ces histoires pendant les élections. Apeuré par la tournure des événements, le National Enquirer aurait alors retiré les fameux documents du coffre-fort avant l'investiture de Donald Trump pour empêcher qu'ils ne soient éventuellement exploités pour confirmer les soupçons. AP ignore par contre s'ils ont été détruits ou déplacés.
Coup dur pour Trump
Or, ce mardi, Michael Cohen, ex-avocat de Donald Trump, a plaidé coupable de "violation des lois sur le financement des campagnes électorales" pour avoir payé Stormy Daniels et Karen McDougal afin d'éviter de "porter préjudice" au candidat républicain juste avant la présidentielle de 2016. Donald Trump, lui, prétend que cet argent ne venait pas de l'équipe de campagne et qu'il n'était pas au courant de ces transactions au moment des faits.
David Pecker va-t-il parler? Et si ces "documents compromettants" du National Enquirer relèvent aujourd'hui de la plus haute importance, c'est que ce même David Pecker s'est vu octroyer l'immunité judiciaire par les procureurs fédéraux. Un statut qui pourrait l'encourager à dévoiler sans risque ses "petits secrets" sur Donald Trump...
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