Le 5 juillet dernier, un tribunal de Kirausk, en Biélorussie, a condamné une jeune femme de 20 ans, Danuta Pyarednya, à six ans et demi de prison. Son seul crime: avoir relayé sur les réseaux sociaux un texte dénonçant la guerre menée par Vladimir Poutine en Ukraine et le rôle de son allié, le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko.
La jeune femme a été arrêtée le 28 février dernier pour “atteinte aux intérêts nationaux du Bélarus” et “offense au président”. Étudiante, elle a rapidement été exclue de l’université d’État de Mahiliou Kulyashou. Le 10 juin dernier, alors qu’elle était en détention, le Comité de sûreté de l’État l’a par ailleurs ajoutée à la liste des “personnes impliquées dans des activités terroristes”.
“Les autorités du Bélarus répriment de plus en plus toute forme d’opposition et continuent de soutenir la Russie dans son agression à l’encontre de l’Ukraine”, déplore Marie Struthers, directrice pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale à Amnesty International.
Plus d’un millier de personnes arrêtées depuis le début de la guerre
“Danuta Pyarednya et toutes les personnes emprisonnées au Bélarus pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions et pour avoir dénoncé la guerre doivent être libérées immédiatement et toutes les charges retenues contre elles doivent être abandonnées”, a-t-elle appelé.
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine le 24 février dernier, plus d’un millier de personnes ont été arrêtées par le Bélarus pour avoir exprimé leur opposition à la guerre, rapporte l’ONG.
There is no justice in Belarus. Excellent student Danuta Pyarednya was sentenced to 6.5 years in prison. Her act of so-called "terrorism" was to share a text criticizing Putin & Lukashenka for the war in ????????. Danuta's courage makes them so afraid that they have to lock her up. pic.twitter.com/cY9IPOIeqT
— Sviatlana Tsikhanouskaya (@Tsihanouskaya) July 5, 2022
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