
C’est à un de ses exercices favoris que s’est livré vendredi soir Jean-Marie Le Pen : le dérapage à fort relent antisémite.
Dans son journal de bord hebdomadaire diffusé en vidéo sur le site du Front national, le président d’honneur du parti d’extrême droite donne ce jour-là son sentiment sur les artistes qui se sont opposés au FN. La personne qui le questionne l’interroge sur le chanteur de confession juive Patrick Bruel. « On fera une fournée la prochaine fois », rétorque alors en riant Jean-Marie Le Pen.
L’ancien président du FN est décidément coutumier de ce genre de jeux de mots plus que douteux, une triste habitude qui débute au milieu des années 1980. A cette époque-là, il qualifie notamment les chambres à gaz des camps de la mort nazis de point de « détail de l’histoire » de la Seconde Guerre mondiale.
Si aujourd’hui Jean-Marie Le Pen a beau se défendre de toute pensée antisémite, ses explications ne semblent pas convaincre grand monde.
La condamnation de ses propos est unanime. Même dans son propre camp, la gêne est apparente. « C’est stupide politiquement et consternant », a regretté Louis Aliot, vice-président du parti et compagnon de Marine Le Pen. Jugeant ces propos « inacceptables et intolérables », Gilbert Collard, le député Rassemblement bleu marine a, lui, suggéré à Jean-Marie Le Pen de prendre sa retraite.
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