Une vidéo amateur tournée durant le discours de Nicolas Sarkozy devant les cadres de l'UMP, lundi soir, vient confirmer ce que tout le monde pressentait. L'ancien président de la République française a annoncé son retour.Cette fois, il n'y a plus de doutes possibles. Nicolas Sarkozy revient en politique. Présent lundi soir au siège de l'UMP, l'ancien président français a expliqué avoir décidé de revenir sur sa décision de quitter la politique, comme il l'avait exprimé au soir de sa défaite face à François Hollande, le 6 mai 2012. Alors que face aux journalistes présents à l'extérieur du siège de l'UMP il réfutait tout retour ("Ceci n'est pas ma rentrée politique. Le jour où je reprendrai la parole ce sera pour parler aux Français de la France"), Nicolas Sarkozy a dit le contraire aux cadres de son parti comme le prouve une vidéo amateur, partagée par le Nouvel Obs."A-t-on le droit aujourd'hui dans la République française de défendre des idées qui ne sont pas spontanément les idées du consensus anglais? Vous êtes l'espace de liberté, où on peut penser librement, parler librement, agir librement. La disparition de cette famille politique impacterait bien au-delà de notre famille politique, c'est une question de pluralisme et de démocratie. Cela m'a paru suffisamment important pour rompre la décision qui était la mienne de me retirer de la vie politique".Coup de mainSarkozy a-t-il été piégé ou s'agit-il d'un coup sciemment orchestré? Nul ne le sait. Toujours est-il qu'il qualifie ce retour de "coup de main", en réponse à un appel de Jean-François Copé. "Qui aurait compris que je vous laisse dans cette situation, sans dire un mot? Prétendre que ce n'était mon problème; me laver les mains des ennuis de ceux qui me succèdent? (...). J'ai approuvé l'appel de Jean-François et je me suis dit que peut-être, ça donnera un coup de main, si je m'y mets un peu. Comme vous".Autre signe qui ne trompe pas, le compte Twitter de Nicolas Sarkozy, inactif depuis le 6 mai 2012, a été à nouveau alimenté de plusieurs messages. Les propos publiés induisent un retour sur la pointe des pieds, dans un rôle de conseiller, dans un souci d'unité. Normal quand les derniers sondages d'opinion annocent que trois Français sur cinq sont opposés à sa candidateur à l'élection présidentielle de 2017. Un objectif qu'il refuse de se fixer, considérant même "indécent" d'y penser. "Il y a quelque chose d'indécent à parler du rendez-vous de la présidentielle alors que les Français souffrent" a-t-il partagé sur Twitter.Fillon huéIndécent peut-être, mais surtout prématuré. Car avant cela, il y a une priorité; celle de repositionner l'UMP, gangréné par le conflit ouvert Copé-Fillon et menacé par le Front National, en vue des municipales de 2014. Ce n'est pas l'unique échéance de Sarkozy, qui est également impliqué dans plusieurs affaires en cours. Parmi elle, la récente décision du Conseil Constitutionnel d'invalider ses comptes de campagne, une première, constitue un sérieux frein.Quoi qu'il en soit, l'une des premières victimes de ce retour est François Fillon. Son ancien premier ministre, meilleur ennemi de Jean-François Copé, a d'ailleurs dû essuyer quelques huées à son arrivée rue de Vaugirard. Une arrivée et un départ qui se sont faits sans un mot de la part de l'intéressé. Et dans une ambiance glaciale, comme le rapporte l'HuffingtonPost.
Fillon hué devant le siège de l'UMP par LeHuffPost
0 Commentaires
Participer à la Discussion