L'opposition vénézuélienne a appelé le Vatican à se joindre à une médiation internationale pour un dialogue avec le gouvernement, tout en précisant que la tenue du référendum révocatoire qu'elle souhaite contre le président Nicolas Maduro n'était pas négociable. "Il est nécessaire d'amplifier la médiation. Nous estimons fondamentale la participation d'un représentant du Saint Siège et l'implication de plus d'ex-présidents", a déclaré jeudi dans un communiqué la Table pour l'unité démocratique (MUD, centre droit).
La coalition, majoritaire au Parlement, s'est dit disposée à participer à une première réunion mardi si elle obtient une réponse favorable à cette demande et à condition qu'on leur garantisse égalemetn la tenue du référendum. Elle a également refusé que la rencontre se tienne en République dominicaine comme l'a proposé le président mercredi dans un nouvel appel à un dialogue "sans conditions".
Le commission qui promeut actuellement le dialogue à la demande de l'Union des nations sudaméricaines (Unasur) comprend l'ancien chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero et les ex-présidents dominicain Leonel Fernandez et panaméen Martin Torrijos. Le gouvernement "manque d'autorité morale" Jeudi, le président de la conférence épiscopale vénézuélienne, Mgr Diego Padron, a affirmé que le gouvernement de M. Maduro manquait "d'autorité morale pour appeler à un dialogue et à la paix", offrant les "bons offices" de l'Eglise pour favoriser une discussion.
La MUD a également suggéré la présence lors des dialogues de délégués de l'Organisation des Etats américains (OEA), tout en exigeant, comme pré-requis pour discuter, la libération de certains opposants emprisonnés et le respect de l'autonomie du pouvoir législatif. En pleines tensions sociales, M. Maduro a restructuré en partie jeudi le haut commandement de la Force armée nationale bolivarienne, un acteur politique et économique puissant.
Recours contre le référendum
Le 13 juin, le président vénézuélien a déposé devant le Tribunal suprême de justice un recours contre le référendum demandé par l'opposition, pour fraude à la signature. Le Conseil national électoral dira le 26 juillet si le référendum peut suivre son cours. L'opposition espère qu'il se tiendra cette année, ce qui, d'après la Constitution, pourrait déclencher des élections anticipées. Le Venezuela est plongé dans une profonde crise économique liée à la chute des cours du pétrole, sa principale richesse, avec pour conséquences des pénuries de nourriture, des émeutes et des pillages.
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