Les États-Unis ont annoncé ce mercredi 31 juillet avoir décidé d'imposer des sanctions au ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, présenté comme le « visage du régime ».
Mohammad Javad Zarif « est le visage du régime qui répand à l'étranger la propagande et les campagnes de désinformation favorables au programme nucléaire de Téhéran, à ses missiles balistiques et à ses réseaux terroristes », a déclaré un haut responsable de l'administration américaine ayant requis l'anonymat. « Cela fait bien trop longtemps qu'on lui permet de se faire passer pour un représentant raisonnable et crédible de l'Iran. Aujourd'hui, le président Trump a décidé que ça suffit », a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, le Trésor indique que les sanctions prises contre le ministre iranien des Affaires étrangères prévoient le gel de tous les actifs qu'il posséderait aux États-Unis et interdisent toute transaction avec lui.
Washington cherchera aussi à empêcher ses voyages à l'étranger, mais pas sa participation aux activités de l'ONU à New York, précise la Maison Blanche.
« Cette décision représente un nouvel effort pour priver le régime iranien des ressources destinées au terrorisme et à l'oppression du peuple iranien », a commenté le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. « M. Zarif, qui est un haut responsable du régime, dont il fait l'apologie, est depuis maintenant des années complice de ces activités néfastes », a-t-il ajouté.
Mohammed Javad Zarif a répondu sur Twitter qu'il n'avait aucun intérêt en dehors de l'Iran et que ces sanctions n'avaient aucune conséquence pour lui ou les membres de sa famille. « La raison pour laquelle les États-Unis s'en prennent à moi est que je suis le premier porte-parole de l'Iran à travers le monde », a-t-il poursuivi.
Ces nouvelles sanctions prises par Washington s'ajoutent à toutes celles appliquées contre Téhéran depuis plus d'un an et le retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien. Donald Trump espère ainsi asphyxier l'économie de la République islamique afin de contraindre ses dirigeants à négocier un autre accord. Cette politique a conduit à une escalade des tensions entre les deux pays, Téhéran ayant annoncé de son côté qu'il allait se soustraire progressivement aux obligations qui lui sont faites dans le cadre de cet accord.
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