Un bon nombre des violations commises « peut entraîner la condamnation de personnes pour crimes de guerre si un tribunal indépendant et compétent en est saisi », explique le communiqué du groupe d'experts sur le Yémen, créé par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies en 2017.
Des crimes de guerre depuis 2014
Attaques et tirs aériens qui visent de manière indiscriminée les populations civiles, utilisation de la famine comme arme de guerre, torture, viols, détentions arbitraires, disparitions forcées, recrutement d'enfants de moins de 15 ans : tels sont les crimes de guerre commis depuis 2014 dans le pays selon les experts. Kamel Jendoubi, président du groupe d’experts des Nations unies chargé d'enquêter sur les atteintes aux droits de l'homme au Yémen, déplore « l'absence d'action internationale pour responsabiliser les parties au conflit ».
S'abstenir de fournir des armes
Les experts de l'ONU demandent à la communauté internationale de s'abstenir de fournir des armes susceptibles d'être utilisées dans le conflit, et rappelle que la « légalité des transferts d'armes par la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et d'autres Etats reste discutable ».
Plus de 600 entretiens avec des victimes et des témoins ont pu être menés, et ce malgré le manque de coopération dont ont fait preuve la coalition et le gouvernement du Yémen pour réaliser ce rapport, le deuxième sur la situation au Yémen.
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