Le directeur du géant du web Meta a révélé que les équipes de Facebook ont été pressées « pendant des mois » par l'administration Biden pour qu'elles suppriment des contenus en lien avec le Covid-19, et qu’elles avaient surréagi en retirant les articles mettant en cause Hunter Biden, le fils du président démocrate.
Le gouvernement américain a-t-il intimé à Facebook l'ordre de censurer des contenus liés au coronavirus et à sa gestion pendant la pandémie ? Dans une lettre adressée à la commission des affaires judiciaires de la Chambre des représentants, consultée mardi 27 août par le magazine Time, Mark Zuckerberg a révélé que ses équipes avaient enduré « des pressions répétées pendant des mois pour qu'elles censurent certains contenus sur le Covid-19, y compris des messages humoristiques et satiriques ». Ces « pressions » émanaient de hauts fonctionnaires de l'administration Biden, y compris de la Maison-Blanche, a expliqué le directeur général de Meta Platforms.
Bien que la suppression de ces contenus ait été une décision prise par Meta, Mark Zuckerberg reconnaît que l'influence gouvernementale a joué un rôle indésirable. « Je regrette que nous n'ayons pas été plus francs à ce sujet », a précisé le fondateur de Facebook dans la missive.
Plus de 20 millions de contenus retirés
Mark Zuckerberg rejoint ainsi d'autres dirigeants de réseaux sociaux, comme Jack Dorsey, le fondateur de Twitter, qui ont exprimé des regrets concernant des modérations excessives de contenu à cette période. Pendant la pandémie, Facebook a supprimé plus de 20 millions de contenus en raison d'accusations de désinformation ou de violation des politiques de la plateforme, suscitant des critiques de la part des opposants aux mesures sanitaires.
En mai 2021, la plateforme avait annoncé qu’elle ne supprimerait plus les contenus attribuant l’origine du SARS-CoV2 à une fuite de laboratoire, après plus d’un an de modération stricte – et infondée – des publications remettant en cause la thèse officielle d’une origine naturelle.
Sur sa page Facebook, le groupe républicain de la Commission judiciaire de la Chambre des représentants a publié la lettre du dirigeant de Meta, accompagnée du commentaire suivant : « Mark Zuckerberg vient d’admettre trois choses : 1. L’administration Biden-Harris a “pressé” Facebook pour censurer les Américains. 2. Facebook a censuré les Américains. 3. Facebook a étouffé l'histoire de l'ordinateur portable Hunter Biden. Grosse victoire pour la liberté d'expression. »
Le « Grand Old Party » fait ainsi explicitement référence à l’affaire Hunter Biden, accusée d'être une instrumentalisée sur fond d’ingérence russe. Le courrier de Mark Zuckerberg ne nomme pas le fils du président américain, mais évoque ce dossier brûlant : « Dans une situation distincte, le FBI nous a mis en garde contre une éventuelle opération de désinformation russe sur la famille Biden et la Birmanie à l'approche des élections de 2020. Cet automne-là, lorsque nous avons vu un article du New York Post faisant état d'allégations de corruption impliquant la famille du candidat démocrate à la présidence Joe Biden, nous avons envoyé cet article à des fact-checkers pour qu'ils l'examinent, et l'avons temporairement retiré en attendant une réponse. Il a depuis été clairement établi que le reportage n'était pas de la désinformation russe et, rétrospectivement, nous n'aurions pas dû retirer l'article. Nous avons modifié nos politiques et nos processus pour nous assurer que cela ne se reproduise plus – par exemple, nous ne retirons plus temporairement les publications aux États-Unis désormais, en attendant les fact-checkers. »
Ce mea culpa illustre les enjeux très politiques de la modération et de la régulation des réseaux sociaux et des messageries, alors que Pavel Durov, PDG de Telegram, vient d’être interpellé en France : une arrestation qui « n’est en rien une décision politique », a cru bon de préciser Emmanuel Macron.
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France et aux États-Unis
L'arrestation de Pavel Dourov, fondateur de Telegram, le 24 août à l'aéroport de
Paris-Le Bourget a provoqué une hausse spectaculaire des téléchargements de
l'application. Tandis que Telegram se hisse en tête des classements en France et
aux États-Unis, les réactions politiques se multiplient, notamment du côté de la
Russie.
L'arrestation de Pavel Dourov, fondateur et PDG de Telegram, le 24 août à
l'aéroport de Paris-Le Bourget a déclenché une hausse significative des
téléchargements de l'application, tant en France qu'aux États-Unis, à en croire
l’édition en ligne américaine TechCrunch.
Pavel Dourov a été arrêté pour avoir prétendument permis à des activités
criminelles, telles que le trafic de drogue, le blanchiment d'argent et la diffusion
de contenus pédocriminels, de prospérer sur sa plateforme en ne modérant pas
suffisamment les messages. Malgré les accusations, son arrestation semble
avoir renforcé l'attrait de Telegram, particulièrement en France où l'application a
bondi à la première place de la catégorie Réseaux sociaux sur l'App Store, et à
la troisième place des applications les plus téléchargées, toutes catégories
confondues, assure TechCrunch.
Aux États-Unis, Telegram a également vu sa popularité grimper, atteignant la
deuxième place du classement des réseaux sociaux sur l'App Store, avec une
augmentation de dix positions depuis le 23 août. Selon les données d'Appfigures,
l'application a enregistré une hausse de 4% des téléchargements sur iOS à
l'échelle mondiale dès le 25 août. Ce regain d'intérêt pour Telegram n'est peut-
être que temporaire, mais il illustre l'impact médiatique de l'affaire Dourov sur
l'application.
Réactions politiques et implications internationales
En parallèle, la situation a également suscité des réactions politiques,
notamment du côté de la Russie, où l'affaire est perçue comme une atteinte à la
liberté d'expression.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a critiqué ce 27 août
la détention de Pavel Dourov, soulignant qu'elle reflétait l'état dégradé des
relations entre Moscou et Paris, en particulier concernant la liberté d'expression.
Il a également défendu la sécurité et la popularité de Telegram, considérant
l'arrestation de son patron comme une preuve de ses qualités.
Un porte-parole de la Commission européenne a tenu à préciser le 26 août que
l'arrestation de Pavel Dourov n'était en aucun cas liée aux obligations de
l'entreprise au regard de la Loi sur les services numériques (DSA) de l'UE. Cette
déclaration visait à dissiper toute confusion quant aux motifs de l'interpellation,
qui demeure officiellement une affaire de justice française.
Alors que le président français Emmanuel Macron a déclaré que l'arrestation de
Pavel Dourov était liée à une «enquête judiciaire en cours» et qu'il appartenait
aux juges de statuer, les implications de cette affaire continuent de susciter des
débats sur la liberté d'expression et le contrôle des plateformes numériques.
Proche-Orient : une synagogue sur l'esplanade des Mosquées ? Les propos de
Ben Gvir provoquent un tollé
Riyad et Amman ont condamné les propos d'Itamar Ben-Gvir qui a évoqué la
possibilité de construire une synagogue sur l'esplanade des Mosquées à
Jérusalem. Le ministre israélien de l'Intérieur a quant à lui demandé sa
démission.
Une synagogue sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam ?
C'est la piste évoquée le 26 août par Itamar Ben-Gvir, ministre israélien de la
Sécurité nationale, coutumier des polémiques.
«Si je pouvais faire tout ce que je voulais, je mettrais un drapeau israélien sur le
site», a déclaré le ministre dans un entretien accordé à la radio militaire
israélienne Galeï Tsahal. À la question de savoir s'il voulait édifier une
synagogue sur ce site ultrasensible, sacré tant pour les juifs que pour les
musulmans, Itamar Ben Gvir a répondu par l'affirmative.
«Notre politique est de permettre les prières sur le Mont du Temple, le sort des
juifs doit être égal à celui des musulmans», a-t-il continué.
L'esplanade des lieux saints, que les musulmans appellent Noble sanctuaire et
les juifs Mont du Temple, est administrée depuis plus d'un demi-siècle en vertu
d'un statu quo imposé par Moshe Dayan au lendemain de la conquête de
Jérusalem-Est en 1967. Placée sous tutelle administrative jordanienne, mais
sous contrôle sécuritaire israélien, elle est officiellement réservée à la pratique
du culte musulman.
Des propos condamnés par Amman, Riyad et le ministre israélien de l'Intérieur
Les propos du ministre israélien n'ont pas manqué de faire réagir Amman. Dans
son communiqué, le ministère jordanien des Affaires étrangères a condamné
«les déclarations de l'extrémiste raciste Itamar Ben Gvir, concernant
l'établissement d'une synagogue juive dans la mosquée bénie d'Al-Aqsa», et les
a considérées comme «une violation du droit international et une incitation
inacceptable».
«La mosquée Al-Aqsa, avec sa superficie totale de 144 dounams [144 000 m²],
est un pur lieu de culte pour les musulmans», a précisé la diplomatie
jordanienne. «L'administration des dotations de Jérusalem et des affaires de la
mosquée bienheureuse Al-Aqsa, affiliée au ministère jordanien des Dotations,
des Affaires islamiques et des Lieux saints, est l'organisme juridique ayant
compétence exclusive pour gérer toutes les affaires de la Sainte Mosquée et en
réglementer l'accès», a-t-elle encore souligné.
Même son de cloche en Arabie saoudite. Riyad a «affirmé son rejet catégorique
de ces déclarations extrémistes et incendiaires», soulignant «la nécessité de
respecter le statut historique et juridique de la mosquée Al-Aqsa», a rapporté ce
27 août l'agence SPA. Le royaume wahabite a également réitéré son
positionnement à l'égard de la guerre à Gaza, appelant à un cessez-le-feu.
Les propos d'Itamar Ben-Gvir ont également été critiqués au sein même de
l'exécutif israélien. «Remettre en question le statu quo sur le Mont du Temple est
un acte dangereux, inutile et irresponsable» a réagi le 26 août, sur X (ex-
Twitter), le ministre de la Défense Yoav Gallant.
De surcroît, le ministre de l’Intérieur, Moshe Arbel, a appelé Benjamin
Netanyahou à démettre de ses fonctions le ministre à la tête de la police
israélienne, a rapporté The Times of Israël, avertissant que le «manque de
réflexion» d'Itamar Ben-Gvir «pourrait coûter des vies». Les «déclarations
irresponsables de Ben Gvir compromettent les alliances stratégiques d’Israël
avec les États musulmans dans le cadre de la coalition contre l’axe iranien», a-
t-il ajouté, cité par le quotidien en ligne israélien.
Ce n'est pas la première fois qu'Itamar Ben-Gvir est au cœur d'une polémique.
Le 13 août dernier, il s'était rendu sur l'esplanade des Mosquées, entraînant une
vague de condamnations en Israël mais également en Occident. Bien qu'allié
indéfectible de l'État hébreu et soutien militaire constant, l'administration
américaine avait jugé «inacceptable» la prière du ministre israélien. «Non
seulement c'est inacceptable, mais cela aussi détourne l'attention de ce qui nous
semble être un moment vital, alors que nous travaillons à conclure un accord de
cessez-le-feu» à Gaza, avait déclaré à la presse le 13 août un porte-parole du
département d'État, Vedant Patel.
Même son de cloche de la part de la diplomatie européenne, Josep Borrell
condamnant, au nom de Bruxelles, «les provocations du ministre israélien Ben
Gvir qui, lors de sa visite sur les lieux saints, a prôné la violation du statu quo».
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Économie russe : hausse de 4,6% du PIB au cours du premier semestre
Le président russe Vladimir Poutine a tenu ce 26 août une réunion consacrée aux
questions économiques. Il a discuté des orientations de la politique économique
du pays jusqu’en 2030 et souligné l’importance de consolider l’économie pour
garantir le succès de l’opération spéciale.
Lors d'une réunion ce 26 août avec le Premier ministre Mikhaïl Michoustine, la
présidente de la Banque centrale Elvira Nabioullina et d'autres responsables
économiques, Vladimir Poutine a annoncé que le PIB russe avait progressé de
4,6 % au cours du premier semestre de l'année.
Cette croissance économique a également eu un impact positif sur le budget
fédéral, dont les recettes ont atteint près de 20 000 milliards de roubles entre
janvier et juillet, en hausse de 36 % par rapport à la même période en 2023.
Deux tiers de ces revenus proviennent de sources autres que le pétrole et le
gaz, a-t-il précisé.
Le président russe s’est également félicité du faible taux de chômage dans le
pays : 2,4 % en juin. Un «niveau record» a-t-il souligné.
La santé de l'économie et la réussite de l'opération spéciale intimement liées
Sur le front de l'inflation, Vladimir Poutine a exhorté le gouvernement ainsi que
la Banque centrale à améliorer leur coordination afin de maîtriser la hausse des
prix. Le président a insisté sur la nécessité d’accroître l’offre de biens et de
services pour répondre à la demande et ainsi stabiliser les prix.
Le président russe a souligné que le renforcement de l'économie demeurait
essentiel pour le succès de l'opération spéciale en cours. Il a appelé à se
concentrer sur les projets nationaux ainsi qu'à éviter les initiatives
bureaucratiques inutiles.
Vladimir Poutine a proposé de discuter des principales orientations économiques
jusqu'en 2030, en mettant l'accent sur le soutien aux investissements, la
modernisation industrielle, la création d'emplois, et le développement des
infrastructures numériques.
Xeme
En Août, 2024 (19:52 PM)Et au Sénégal, quel pression Firaouna Sall a fait.subir.aux médias pour qu'ils passent tout leur temps à répéter aux sénégalais que le virus covid19 se couche à 7H du matin et se réveille à 22H pour.circuler et que c'est ce qui justifiait les couvre feux qui sont une insulte à l'intelligence humaine ?
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