Minimum 500.000 FCFA par avocat pour les grands dossiers
Du coup, il est "un peu difficile" d'évaluer le paiement des honoraires puisque c'est selon les convictions du procédurier. "C'est laissé à la discrétion de l'avocat. Mais, il y a un barème pour les affaires de flagrant délit, c'est minimum 150 000 ou 200000 FCFA. En ce qui concerne, les dossiers qui vont en instruction, comme le cas de Boughazeli, le seuil est 500000 FCFA ou plus par avocat", confie un autre interlocuteur. Tout en indiquant que le reste revient à la liberté d'appréciation dans la mesure où ces sommes retenues peuvent être moins ou plus après négociations. "Cependant, le prévenu peut te payer jusqu'à plus d'un milliard de FCFA", signale le pénaliste. En tout état de cause, l'avocat est celui qui assiste et représente ses clients, sans avoir à justifier d'un mandat écrit, sous réserve d'exceptions prévues par certaines dispositions légales et réglementaires. Mieux, dans le Projet de loi régissant la profession d'avocat au Sénégal, l'article 12 stipule que : "l'avocat a vocation à intervenir dans tous les domaines de la vie civile, économique et sociale, en respectant les principes essentiels qui régissent sa profession". Il prête serment aussi par ces mots : "Je jure en tant qu'avocat d'exercer ma profession avec honneur, indépendance, probité, délicatesse, loyauté et dignité dans le respect des règles de mon ordre". Il règle bien des cas.
Le Doyen des juges, Me Djiby Diallo et inculpation pour sortie irrégulière de correspondance d'Idrissa Seck
Ainsi, les conseils se constituent pour assurer les intérêts ou la défense d'un client. Parfois, ils sont commis d'office par le bâtonnier de l'Ordre des avocats en matière criminelle lorsque l'accusé n'a pas les moyens de prendre un avocat. Ce qui fait qu'il y a des dossiers qui ont des avocats, d'autres non. Mais quelle est l'affaire qui a noté le plus grand nombre d'avocats ? Difficile de répondre à cette interrogation. Par ailleurs, la présence de beaucoup de robes s'est fait remarquer lors du dossier de leur confrère Me Djiby Diallo. Debout comme un seul homme, ils se sont ligués autour de ce dernier pour défendre qui était soupçonné de sortir des correspondances de l'ancien Premier, Idrissa Seck. "Avec l'arrestation d'Idrissa Seck dans le dossier des chantiers de Thiès, l'avocat Me Djiby Diallo devait être inculpé par le Doyen des juges pour sortie irrégulière de correspondance", a-t-il rappelé. Avant d'affirmer : "Dans ce dossier pratiquement 8 avocats sur 10 se sont constitués. C'est la raison pour laquelle le juge a reculé et a prononcé l'arrêt la procédure. On l'avait fait également à Nice en France. On était un collectif de 33 membres et les gens ont reculé".
Pléthore d'avocats dans les affaires Thione Seck, Karim Wade et Khalifa Sall, mais…
Notre interlocuteur poursuit : "Abdoulaye Wade également, dans les années de braises surtout en 1986, il avait beaucoup d'avocats. Moi-même sur différents procès, j'ai eu beaucoup d'avocats. Pratiquement, tout le barreau était là pour moi mais ce n'était pas la même chose avec l'affaire Me Djiby Diallo. Son affaire était la première fois où des confrères, tous les âges et toutes conditions, s'étaient réunis".
Les dossiers Karim Wade et Khalifa Sall ont connu aussi une pléthore de conseils tant du côté de la défense que de la partie civile qu'est l'Etat du Sénégal. Quoique le juriste soutient que le nombre est beaucoup plus élevé dans d'autres procès. "C'est juste que parce que les prévenus sont célèbres, mais dans les autres procédures, le nombre n'est pas exagéré. Il y a eu beaucoup plus d'avocats. Dans l'affaire Thione Seck, au début, il y a eu beaucoup de constitutions d'avocats. Ce sont ses amis qui avaient constitué des conseils pour sa défense. La preuve, il ne connaissait que 3 de ses avocats". Tout est dans le règlement !
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