C’est à un grand tournant que nous avons assisté ce mercredi 19 août 2020. Jusque là silencieux, dans le dossier Aby Ndour-Atépa, le maître des poursuites s’est fait entendre cet après midi. Dans des correspondances envoyées aux avocats des protagonistes, les services du ministère public ont fait savoir que le procureur de la République a décidé de poursuivre l’accusatrice pour les délits de diffamation.
Le parquet a décidé de reprendre la main à Pierre Goudiaby Atépa. Désormais, la procédure de citation directe intentée à l’encontre de Aby Ndour et qui devait la conduire à venir s’expliquer le 24 août prochain, après un premier renvoi du 11 août, est à ranger aux oubliettes. Si -avec cette procédure au civil- elle était reconnue coupable, la gérante de cette buvette au cœur de la polémique aurait été, simplement, condamnée à payer des dommages et intérêts. « En plus de la citation directe, nous avions pris la peine de déposer une plainte au pénal pour diffamation« , a rappelé Me Ousseynou Ngom, l’avocat de Pierre Goudiaby Atépa.
En activant cette double procédure, l’avocat voulait s’assurer que, quoi qu’il arrive, Aby Ndour devait se retrouver devant un tribunal, au pénal ou civil. « Cette double procédure est faite pour que, si le procureur, au vu des éléments de l’enquête de police, décidait de classer l’affaire, on puisse -sans perdre du temps- obtenir le jugement de l’accusateur devant un tribunal. » Ont déclaré des sources judiciaires consultées par Kewoulo. Et, en l’absence de la décision du parquet, « l’affaire Aby Ndour » devait être débattue ce 24 août prochain devant le tribunal civil. Mais, cette décision du procureur change complètement la donne.
« Désormais, c’est le parquet qui va la poursuivre au pénal pour diffamation. Cela veut dire que Aby Ndour risque une peine de prison ferme, maintenant. » Ont soutenu de nombreuses sources judiciaires consultées par Kewoulo. Si le parquetier en chef en est arrivé à cette décision lourde de conséquence, pour Aby Ndour, c’est que, au vu des résultats de l’enquête menée par la division de la lutte contre la cybercriminalité, des éléments incriminant existent dans le dossier. Et ces détails sont très défavorables à la sœur de Youssou Ndour.
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