Le secrétaire exécutif d’Amnesty international Sénégal demande «l’arrêt de toute poursuite» contre Boubacar Sadio. Et pour cause, Seydi Gassama soutient que la contribution du commissaire divisionnaire de police à la retraite «ne constitue pas d’offense au Chef de l’État».
«Nulle part dans cette contribution nous n’avons vu d’éléments qui peuvent constituer une offense au Chef de l’État, puni par l’article 254 du code pénal, ou d’atteinte à la sûreté de l’État puni par l’article 80 du code pénal. Boubacar Sadio dit très bien à la fin de son article qu’il ne fait pas partie de ceux qui demandent la démission du Chef de l’État mais qu’il a le droit de continuer à exercer», a-t-il lancé au micro de Zik Fm.
Et d’ajouter : «Donc, nous demandons la fin du harcèlement contre le commissaire Boubacar Sadio. Nous demandons à ce que le régime actuel arrête d’instrumentaliser la justice pour faire taire les critiques. Parce que, dans une démocratie, lorsque les citoyens ne peuvent pas critiquer l’action du gouvernement, évidemment on ne peut plus parler d’état de droit».
Pour rappel, Boubacar Sadio, commissaire divisionnaire de police à la retraite, doit retourner ce lundi, dans l’après-midi, devant les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (Dic) après une première interpellation hier à son domicile. Ce, après la publication de sa lettre intitulée: «Vous n’auriez jamais dû être président» et dans laquelle, il écrit que le «Sénégal est malade de la perversion des principes républicains et de la déliquescence morale de ses dirigeants».
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