Le juge d’instruction de Thiès et le substitut du procureur de Thiès ont de sérieux problèmes. Ils sont accablés par le rapport des inspecteurs de la justice dans le cadre de l’affaire de la cocaïne du Lamantin Beach. Des sources du journal le Populaire confient d’ailleurs que « tous les magistrats impliqués dans cette affaire risquent d’être traduits devant le Conseil de discipline au regard des investigations menées qui ont révélé des choses troublantes ». Mais la source affirme que « la Cour suprême qui statue aujourd’hui sur le dossier tirera les choses au clair ».
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Sl
En Novembre, 2012 (11:39 AM)Afreecain
En Novembre, 2012 (11:39 AM)Deug2
En Novembre, 2012 (11:42 AM)Any Way
En Novembre, 2012 (12:12 PM)Ma Ko Wakh
En Novembre, 2012 (12:23 PM)Maximo
En Novembre, 2012 (12:26 PM)Catégorie : LA UNE Date de publication Écrit par lequotidien Affichages : 1443
Le Quotidien qui a une copie des Procès verbaux d’enquête livre in-extenso le document final établi par la gendarmerie, avec force détails. Des détails pleins de sens, qui ont abouti à l’arrestation de Luc Nicolaï et tout ce beau monde.
Le 02 octobre 2012
Nous soussigné, Insa SECK, Officier de police judiciaire, Commandant la Brigade de Recherches de la Légion Centre Ouest, en résidence à Thiès ; Vu les articles 15 à 18 et 67 à 69 du Code de procédure pénale, rapportons les opérations suivantes que nous avons effectuées, agissant conformément aux ordres de nos chefs
I - PREAMBULE
11 - Circonstances de la saisine :
Par soit transmis n°3158 du 1er Octobre 2012, le procureur de la République à Thiès nous instruit de mener une enquête exhaustive et diligente concernant la drogue trouvée dans le bureau de Bertrand TOULY et les actes y afférents.
12 - Mesures prises:
Réquisitions à personnes qualifiées adressées aux Directeurs Généraux de Orange, Tigo et Expresso
Mesure de garde à vue à l’encontre de Cheikh NICOLAÏ, d’Abdou Khadre KEBE, Papa Massiré Guèye THIAM, et Djibrine DIOP.
13 - Avis transmis :
…Aux autorités judiciaires : Téléphoniquement et par clair n°247 et 248/TO 19 et 20.10.2012
...Aux autorités hiérarchiques : Téléphoniquement et par clair n°247 et 248 des 19 et 20.10.2012
II - EXPOSE DES FAITS
Le Jeudi 27 Septembre 2012, coïncident au lendemain du retour au Sénégal de Bertrand TOULY qui était en séjour en France, deux Agents des Douanes de Mbour ont procédé à une perquisition dans son bureau et ont déclaré avoir saisi de la cocaïne sous le meuble derrière le bureau. Pour faire chanter Bertrand TOULY, Monsieur Abdou Khadre KEBE, chef de la Brigade des Douanes de Mbour de lui réclamer CENT MILLIONS pour étouffer l’affaire, après l’avoir libéré, malgré les charges qui pèsent sur le prétendu trafiquant. N’ayant pas rendu compte au Procureur de la République, ni de saisie encore moins de la supposée fuite. Sentant un coup monté contre lui, Bertrand TOULY qui dit n’avoir jamais touché à la drogue, décide de porte plainte contre le Douanier pour tentative d’extorsion de fond et pour savoir les dessous de cette affaire. Cheikh NICOLAÏ sentant que sa stratégie de communication avec Abdou Khadre KEBE de la Douane et Djibrine DIOP a été décelée malgré les changements de puces et de portables effectués au cours de la journée du 27.09.2012, s’est retiré en Gambie pour se soustraire de son arrestation. Invité à plusieurs reprises, il refuse de se présenter à la gendarmerie. Il sera arrêté à la suite d’une rencontre qu’il avait sollicitée pour se tirer d’affaire.
III - ENQUETE
31 - Progression des investigations :
Pour avoir une situation exacte du bureau de Bertrand TOULY, un transport a été effectué au Lamantin Beach. Sur les lieux, nous constatons que deux portes permettent un accès au bureau. L’une passe par la salle de réunion, l‘autre dans un couloir qui donne vers les bureaux du personnel.
Les portes du bureau de monsieur TOULY s’ouvrent à l’aide d’une carte électronique ou en cas de blocage, par un appareil programmateur portable (PP) détenu à la réception de l’hôtel. La lecture des ouvertures de la porte de Mr TOULY a permis de constater que la porte du bureau de Bertrand TOULY a été ouverte le 30 Août 2012 à 19 heures 55 minutes par l’appareil programmateur portable (PP), alors que ce dernier était en Europe. Ce même jour, parcourant les résultats de la réquisition établie à cet effet, nous avons constaté que Djibrine DIOP, employé de l’hôtel Le Lamantin, suspecté d’avoir participé au coup, a communiqué à 19 heures 18 minutes avec Cheikh NICOLAÏ dit Luc.
Le 26 septembre 2012, vers 20 heures, Bertrand TOULY arrive au Sénégal après un séjour en France. Le lendemain, vers 10 heures, deux agents de la douane se présentent pour effectuer une perquisition dans son bureau. Abdou Khadre KEBE n’a pas mis de temps et est allé directement vers Ie produit, qui était posé sous le meuble du bureau. Ayant saisi le produit, il a conduit le mis en cause à la Brigade des Douanes de Mbour d’où il est ressorti après un pourparler.
Là, nous constatons une contradiction notoire, car Abdou Khadre KEBE déclare qu’il est retourné une seconde fois avec Papa Massiré THIAM pour effectuer une autre fouille et c’est en ce moment que Bertrand TOULY a profité de leur inattention pour disparaître. Cette version est contredite par l’agent des Douanes Papa Massiré G. THIAM qui soutient qu’une fois à la Brigade, il n’est plus retourné à l’hôtel et mieux, à sa sortie de sa chambre à 17 heures, il a constaté que le véhicule de Monsieur TOULY n’était plus à la Brigade.
Parcourant les résultats des réquisitions adressées à la Sonatel, à Tigo, et à Expresso, nous constatons qu’aussi bien, avant, pendant, et après la perquisition, Cheikh NICOLAÏ, Abdou Khadre KEBE, et Djibrine DIOP étaient en communication constante.
Le matin du jour de la perquisition avant l’opération, Cheikh NICOLAÏ et Abdou Khadre KEBE ont communiqué à 08 heures 15 minutes et 08 heures 37 minutes. Dans cette même matinée, nous constatons que Cheikh NICOLAÏ était en communication permanente avec Djibrine DIOP soupçonné d’avoir déposé la drogue dans le bureau et en même temps Abdou Khadre KEBE. A 11 heures 41, et à 11 heures 44 minutes Cheikh NICOLAÏ était en communication deux fois avec Djibrine DIOP. Ayant raccroché avec ce dernier, à 11 heures 45 minutes, Djibrine DIOP était en communication avec Abdou Khadre KEBE. Les communications téléphoniques ont continué respectivement à 11heures 53 minutes, 12 heures minutes, 12 heures 50 minutes et 13 heures 16 minutes avec Djibrine DIOP.
Dans la même lancée, Cheikh NICOLAÏ était en communication avec Abdou Khadre KEBE de la Douane, respectivement à 08 heures 15 minutes, à 08 heures 37 minutes, à 10 heures 02 minutes, 10 heures 34 minutes, à 11 heures 13 minutes, à 11 heures 16 minutes. Ainsi à 11 heures 39 minutes, 11 heures 43 minutes, à 11 heures 52 minutes Cheikh NICOLAI entre à nouveau en communication avec Djibrine DIOP employé de l’hôtel.
A 12 heures 10 minutes, 12 heures 21 minutes, 12 heures 44 minutes et 12 heures 47 minutes, Cheikh NICOLAÏ était en communication avec Abdou Khadre KEBE. Une minute après, c’est à 12 heures 48 minutes, il entre à nouveau en communication avec Djibrine DIOP, avant de le rappeler à 13 heures 15 heures.
Dix (10) communications téléphoniques ont été relevées, la matinée de la perquisition entre 08 heures 15 et 12 heures 47 mn entre Cheikh NICOLAÏ et Abdou Khadre KEBE, qui procédait à la perquisition et six communications téléphoniques entre Cheikh NICOLAÏ et Djibrine DIOP entre 11 heures 41 et 13 heures 57 mn. Ce qui est extraordinaire, il a été aussi noté une communication le jour de la perquisition à 11 heures 45 minutes entre cette fois-ci, Djibrine DIOP et l’agent des douanes Abdou khadre KEBE, dont il a toujours nié sa connaissance.
Cet appel a été renouvelé le lendemain des faits, c’est-à-dire le 28 Septembre 2012 à 09 heures 54 mn entre Djibrine DIOP et Abdou Khadre KEBE. Dans l’après midi, Cheikh NICOLAÏ décide de changer de puce sans changer de portable, ignorant que le traçage peut se faire aussi bien sur la puce que sur le portable. Ainsi utilisant le même portable, qu’il détenait le matin, il y introduit une nouvelle puce avec un autre numéro et continue ses communications avec Abdou Khadre KEBE. Dans la même logique, il a été suivi par le Chef de la Douane Abdou Khadre KEBE qui, lui aussi, a changé sa puce Expresso pour y introduire une puce orange. L’identification de l’IMEI du portable de Abdou khadre KEBE a permis de constater qu’il a enlevé la puce Expresso pour y introduire une puce dont le numéro est voisin de celui de Cheikh NICOLAÏ.
Entre 14 heures 14 mn et 22 heures 11 mn, Cheikh NICOLAÏ est entré en communication 15 fois avec Abdou Khadre KEBE à 14 heures 23 minutes, 14 heures 50 mn, 14 heures 55mn, 16 heures 24 mn, 17 heures 47mn, 18 heures 07 mn, 18h17 mn, 18heures 22 mn, 19heures 05 mn, 19 heures 08 mn, 19 heures 30mn, 19h 32mn, 19h57 mn, 20heures 41mn et enfin à 22 heures 11 mn. Ajouté à cela, les dix appels effectués entre 08heures 15 et 12heures 47 minutes.
Dans cette même journée, nous constatons que Cheikh NICOLAÏ est entré en communication 14 fois avec Djibrine DIOP, employé de l’hôtel, cité comme très proche de Cheikh NICOLAÏ, sur deux numéros différents. Ces appels ont eu lieu à 11 h 41 mn, 11 h44m, 11h53mn, 12h41mn, 12h50 et 13h16mn, 16heures 54 mn, 17h05mn, 17h39mn, 17h50mn, 18h11mn, 18h14mn, 18h28mn et 22h33mn.
Au Total, dans la journée du 27 octobre 2012, il a été relevé 25 correspondances téléphoniques entre Cheikh NICOLAÏ et l’agent des Douanes, Chargé de la perquisition, Abdou Khadre KEBE.
Toujours dans la même période, il a été aussi noté 14 communications entre Cheikh NICOLAÏ et son proche Djibrine DIOP et, extraordinairement entre les deux personnes qui ont déclaré ne pas connaître à savoir : Abdou Khadre KEBE et celui suspecté d’avoir déposé la drogue dans le bureau de Bertrand TOULY, Djibrine DIOP. Cette ligne retracée a servi à Cheikh NICOLAÏ d’appeler le père de Bertrand TOULY, le 26 septembre 2012 à 13heures 16mn, coïncidant au jour de départ de Bertrand de la France vers le Sénégal. Ce qui a conforté les soupçons portés par le père de celui-ci sur Cheikh NICOLAÏ, qui ne l’avait plus appelé, depuis Août.
A cette même date du 26 septembre 2012, Cheikh NICOLAÏ a entretenu 3 communications téléphoniques avec le douanier Abdou Khadre KEBE, non pas avec le numéro avec lequel il a joint le père de Bertrand TOULY, mais avec un autre, avec lequel, il l’a appelé toute la matinée de la perquisition. A ce stade de l’enquête, il apparaît de toute évidence, une connexion téléphonique quasi permanente avant, pendant et après la perquisition, entre Cheikh NICOLAÏ, Abdou Khadre KEBE, et Djibrine DIOP.
Indépendamment des comptes rendus téléphoniques, effectués tout au long de l’enquête, nous informons Mr le Procureur de la République des résultats des investigations mettant en relief toutes les correspondances téléphoniques ayant existé entre le trio Djibrine DIOP, suspecté d’avoir déposé la drogue dans le bureau, Cheikh NICOLAÏ, son ami, et Abdou Khadre KEBE, ayant procédé à la perquisition au bureau de Bertrand TOULY. Ce magistrat nous prescrit de faire leur confrontation devant ces éléments de preuves irréfutables.
Procédant à l’identification des portables ayant servi aux communications entre le trio, nous constatons que le portable de Cheikh NICOLAI ayant l’IMEI 352.722.042.588.320 a logé une puce le 27 septembre 2012 jusqu’à 13 heures 15 minutes, avant d’y insérer une autre. Il effectuera son premier appel de l’après midi avec ce numéro à Abdou Khadre KEBE à 14 heures 14 minutes.
Concernant le portable d’Abdou khadre KEBE, qu’il déclare avoir perdu lors de son audition, il s’agissait d’un Samsung double puce dont les 1ME1 identifiés sont: 359.957.046.316.260 359.958.046.316.261
Le premier IMEI logeait la puce Expresso d’Abdou khadre KEBE tandis que le second IMEI logeait sa puce Tigo. Pour le prouver, il suffit de se référer à l’appel téléphonique qu’il a eu à effectuer le lendemain des faits avec son numéro avec lequel il a communiqué avec Cheikh NICOLAÏ toute la soirée du 27 septembre, sans prendre la précaution d’enlever cette puce avec laquelle il a appelé le Commandant de Brigade de Brigade de Mbour à 16 heures 19 minutes, pour lui parler de la prétendue fuite de Bertrand TOULY, qu’il avait libéré à partir de son bureau.
Quant au portable utilisé par Djibril DIOP, il s’en était auparavant servi, du 02 septembre au 23 septembre 2012 avec une autre puce pour entretenir 117 correspondances téléphoniques avec des numéros appartenant à Mlle Brigide PRANEVANE. Cette dernière sans rien savoir du motif de l’identification du numéro, joint au téléphone, nous confirme qu’il s’agit de Djibrine dont il n’a plus le nouveau numéro.
A l’examen des IMEI des Portables, il apparait aussi de toute évidence que Cheikh NICOLAÏ a utilisé un numéro, avec lequel il a été joint pour sa convocation à la Brigade de Recherches, pour communiquer avec le Douanier Abdou Khadre KEBE et Djibrine DIOP. Il utilisera un autre numéro pour ses communications avec ces mêmes personnes dans l’après midi et ira même jusqu’à utiliser sa ligne pour appeler l’agent de Douane sur son numéro Tigo à 17 heures 22 minutes pendant 290 secondes.
Quant à Abdou Khadre KEBE, l’ignorance de la capacité des nouvelles technologies, l’a conduit à garder le même portable qu’il détenait le matin, en changeant de puce et d’appeler imprudemment le lendemain avec cette puce changée, le Commandant de Brigade de Mbour. Cet appel est matériel le 28 septembre 2012 à 16 heures 19mn et a duré 26 secondes.
Quant à Djibrine DIOP, le portable ayant l’IMEI 352.857.059.504.470 utilisé lors des 117 correspondances téléphoniques entre le 2 et le 23 septembre 2012 avec Mlle Brigide PRANEVANE de Dakar a servi à loger la puce avec laquelle, il a communiqué toute la journée du 27 septembre 2012 avec Cheikh NICOLAÏ et Abdou Khadre KEBE.
Les liens existants entre l’appel de Djibrine DIOP à Cheikh NICOLAÏ, émis le 30 Août 2012 à 19 h 18 mn alors que Djibril était à l’hôtel, l’ouverture frauduleuse de la porte de Bertrand TOULY le même jour à 19 h 55 minutes par un appareil PP, alors qu’Il était en France, et les appels téléphoniques entre le travailleur de l’hôtel Djibrine DIOP, Abdou Khadre KEBE et Cheikh NICOLAÏ, ami de Djibril DIOP et correspondant privilégié des deux personnes citées dans la journée du 27 septembre, jour de la perquisition, laisse apparaitre sans aucun doute, que les trois correspondants n’ont jamais été aussi fréquents dans leurs relations téléphoniques.
Entendu en qualité de témoin le 11 Octobre 2012, Abdou Khadre KEBE avait soutenu n’avoir communiqué avec Cheikh NICOLAÏ que lorsqu’il était nouvellement muté à Mbour et cela remontait de quelques mois et avait prétexté qu’il avait perdu son portable quelques jour avant de répondre à la brigade de recherches. Cette déclaration de perte n’est pas gratuite, car lui permettant la non-saisie de portable comme pièce à conviction. Il avait aussi oublié que le jour de la perquisition et le lendemain, il s’en est servi pour appeler Bertrand TOULY à qui, il prêtait la fuite. C’est cet appel matinal du 28 septembre à 7h58m qui a semé le désordre, qui a habité Abdou khadre KEBE qui, jusqu’au lendemain des faits, n’avait pas jugé utile de rendre compte à Mr le Procureur de la République, Directeur régional de la Police Judiciaire sur des faits jugés aussi graves. C’est cet appel matinal qui a permis a Abdou Khadre KEBE de savoir que Bertrand TOULY et Philibert Eric étaient en route sur Dakar pour raconter les faits à leur ambassade et aussi pour voir leurs avocats.
C’est l‘instant choisi par Abdou Khadre KEBE pour envoyer Papa Massiré THIAM à Dakar avec un échantillon de produit rendre compte à Mr le Procureur de la République à Thiès à 13h01 mn et demandé à 13 h09 mn au Commandant de Brigade de Mbour de I’aider à la recherche de Bertrand TOULY, qui était revenu le même soir dans son hôtel à Saly pour continuer son travail. Il y est resté jusqu’au lundi 1er Octobre 2012 date à laquelle il a été pris par Abdou Khadre KEBE et déféré au parquet.
Abdou Khadre KEBE avait par la même occasion, déclaré ne pas connaitre Djibril DlOP. Cela a été contredit par les appels entre lui et Djibril Diop le 27 septembre à 11h 44mn et le 28 septembre à 09h10, après qu’il ait communiqué avec Bertrand TOULY et Cheikh NICOLAÏ.
A ce stade de l’enquête, ayant constaté que Bertrand TOULY n’avait pas fui et cela confirmé par la personne avec qui Abdou khadre KEBE procédait à la perquisition, il se pose la question de savoir ce qui a motivé la libération de Bertrand TOULY à la Brigade des Douanes de Mbour. Le Lt des douanes qui accompagnait Abdou Khadre KEBE durant cette opération, a déclaré avoir été informé de la disparition de Bertrand TOULY pendant la nuit à la Brigade.
Pour PHILIBERT ERIC JEAN Christian, témoin en partie des faits au niveau de l’hôtel et à la Brigade des douanes de Mbour, un compromis a été trouvé pour se revoir dans l’après midi. Ainsi les deux appels téléphoniques émis à 17 heures 06 mn et reçu à17h 22mn confirment les correspondances entre Bertrand TOULY et Abdou Khadre KEBE. Au cours de leur entretien, Philibert ERlC soutient que Abdou Khadre KEBE lui a demandé 100.000.000 de francs pour étouffer l’affaire, ce qu’il dit avoir refusé, soutenant que son patron ne se reprochait de rien. Après ce rendez vous, il remontera dans le véhicule pour se diriger vers l‘hôtel. Sur place, il raconte la somme réclamée par le Douanier à Bertrand. Après avoir pris des conseils de proches et d’un magistrat, ils ont décidé d’aller à l’ambassade de France le lendemain et de porter plainte contre ces détracteurs. Ainsi ayant quitté Dakar, ils sont venus directement au parquet de Thiès le 28 septembre pour déposer la plainte.
C’est avec circonspection qu’il faille admettre la version d’Abdou Khadre KEBE établissant une fuite de Bertrand TOULY, battue en brèche par les résultats des communications qui établissent pour la journée du 27 septembre 2012 seulement, vingt six communications avec Cheikh Nicolaï, une avec Djibrine DIOP, et la présence de Bertrand TOULY à Saly, du 29 au 30 septembre 2012.
Au reçu de toutes ces communications téléphoniques, nous avons invités Cheikh NICOLAÏ, Abdou Khadre KEBE et Papa Massiré GUEYE THIAM à se présenter à l’unité pour une confrontation. Là, nous constatons que Cheikh NICOLAÏ était injoignable, depuis le Samedi 13 Octobre 2012. Sa femme Khaditatou TOURE convoquée, soutient que son mari se trouverait en Gambie et nous donne le numéro’ dont il serait joignable.
Joint au téléphone, il déclare s’être rendu en Gambie pour régler un problème personnel et promet de revenir le lendemain, c’est-à-dire le 15 ou le 16 Octobre 2012. Joint à nouveau pour la confirmation de cette date, Cheikh NICOLAÏ déclare vouloir se présenter à la date indiquée mais n’a manifesté aucun geste pour son exécution. Le 16 Octobre 2012 vers 19 heures après avoir promis de rappeler pour confirmer son départ, Cheikh NICOLAÏ est resté injoignable.
Réentendu le 16 Octobre 2012, avec les preuves matérielles irréfutables 26 communications entre lui et Cheikh NICOLAÏ dans la journée du 27 septembre, Abdou Khadre KEBE, reconnait enfin que son informateur était Cheikh NICOLAÏ et qu’il l’a utilisé pour régler des problèmes crypto personnels. Après enquête effectuée à Mbour au lendemain de son audition, il s’est rendu compte des relations tendues qui existaient entre NICOLAÏ et la famille TOULY. Il promet fermement de contribuer par tous les moyens, à faciliter l’arrestation de NICOLAÏ. ll ajoute avoir reçu la puce de Cheikh NICOLAÏ par I’intermédiaire d’un jeune. Il le lui a conseillé pour éviter les échanges avec les journalistes
Quant à Pape Massiré Gueye THIAM, il a toujours déclaré n’avoir agi que sur instruction de son chef, et ignorait tous les dessous de cette affaire. Nullement, aussi il n’est apparu ces communications entre lui et les mis en causes.
Le 17 Octobre 2012 à 08heures 39 .minutes, Cheikh NICOLAÏ rappelle de la Gambie pour déclarer cette fois-ci la panne de son véhicule et promet qu’il rappellera dès qu’il sera en route. Nous entrons en contact respectivement avec les Chefs de Poste de gendarmerie de Karang et celui de Keur Aib pour une vérification de son passage. C’est ainsi que le chef de poste de Gendarmerie de Karang nous informe que Cheikh NICOLAÏ est entré en Gambie le Dimanche 14 Octobre 2012, à-bord d’un véhicule Toyota Land Cruiser immatriculé DK 66 67 AK à son nom, avec un permis de conduire n° 301540 du 02/1 0/1997.
Le 18 octobre 2012, à 11 heures 10 minutes, joint à nouveau, Cheikh NICOLAÏ ne manifeste aucune intention de déférer aux multiples convocations, répondant toujours avec des promesses négatives. A ce stade de l’enquête, la piste la plus recommandée est d’alerter la police frontalière et chercher à le localiser en Gambie pour une collaboration policière.
Le 19 Octobre 2012 à 11 heures, nous procédons à l’extraction de Djibrine DIOP, proche de Cheikh NICOLAÏ, déféré au parquet suivant PV N° 240 du 10 Octobre pour faux, usage de faux, conduite d’un véhicule sans permis, et importation de véhicule sans formalité douanière lui ayant montré toutes ses communications téléphoniques avec Cheikh NICOLAÏ dans la journée eu 27 Septembre 2012, jour de la perquisition. Djibrine DIOP, le cœur serré, après avoir essuyé des larmes, reconnait être celui qui a introduit la drogue dans le bureau de Bertrand TOULY sur la demande de Cheikh NICOLAÏ. Il précise que c’est de la Gambie que Cheikh NICOLAÏ l’avait appelé par un numéro privé pour lui dire qu’il avait une mission à lui confier. Ainsi à son arrivée, Cheikh lui avait remis un paquet qu’il devait introduire dans le bureau de Bertrand. Aidé en cela par le chef des techniciens de l’hôtel Mamadou Lamine MBAYE pour l’ouverture de la Porte par un appareil Programmateur Portable, Djibrine DIOP y a’ déposé la drogue.
Ayant cité son complice, un transport est effectué à nouveau le 19 octobre à 15h au Lamantin Beach où Mamadou Lamine MBAYE, qui au cours de sa première audition avait déclaré n’avoir jamais ouvert la porte à Djibrine DIOP, a été appréhendé et conduit à l’unité. Confronté à Djibrine DIOP, Mamadou Lamine MBAYE reconnait cette fois-ci, lui avoir ouvert la porte de Bertrand TOULY, en l’absence de ce dernier par l’appareil Programmateur portable, non pas pour mettre de la drogue, mais pour voler le cachet du Président Directeur Général.
Les investigations menées révéleront que Mamadou Lamine MBAYE est allé voir Mme Emma Bernadette Cécile Amoussou GUENOU épouse de Djibrine DIOP, pour lui demander de dire à son épouse de ne jamais avouer, ignorant que cette dame savait déjà que c’est lui qui avait ouvert la porte de Bertrand TOULY à son époux pour qu’il puisse y déposer la drogue.
Cette information a été portée à la connaissance de cette Dame par son époux Djibrine DiOP après que celle-ci Iui ait demandé de lui dire toute la vérité.
Le 19 octobre 2012 à17 heures 00, Mme Emma Bernadette Cécile Amoussou GUENOU déclarera au cours de son audition, que son mari lui avait révélé qu’il avait agi pour le compte de Luc NICOLAÏ et que c’est Lamine MBAYE qui avait ouvert la porte de Bertrand, moyennant une promesse de 5 millions que Luc Nicolaï lui aurait faite. Elle a ajouté que Cheikh NICOLAÏ avait promis de prendre des avocats pour son époux.
Réinterrogé sur les promesses qui leur ont valu ce risque, Djibrine DIOP déclare être faible devant Cheikh NICOLAÏ, qui lui avait promis de lui donner 15 millions à la fin des opérations. Il précise n’avoir rien reçu jusqu’à ce jour.
Quant à Mamadou Lamine MBAYE, il soutient que l’ouverture de la porte n’était motivée que pour le vol du cachet du président Directeur Général Bertrand TOULY au profit de Djibrine DIOP. Il a été contredit par ce dernier qui lui demanda de dire la vérité, car lui ayant bien préciser le but de l’ouverture de la porte.
Le 20 Octobre 2012 vers 13 heures, un informateur nous signale la présence de Cheikh NICOLAÏ sur le territoire sénégalais à bord d’une Land cruiser DK 6667 AK. Immédia-tement, nous prenons contact avec la Brigade de recherches de Kaolack pour son interpellation.
A 14 heures, Cheikh NICOLAI est interpellé par la Brigade de recherches de Kaolack, après avoir informé Mr le Procureur de la République, un transport est effectué à Kaolack pour la conduite de Cheikh NICOLAI à l’unité.
Interpellé sur les faits qui lui sont reprochés, Cheikh NICOLAÏ nie sans apporter de réponses convaincantes aux questions qui lui sont posées. Interpellé sur ses multiples communications du 27 Septembre 2012 entre lui et l’agent des douanes qui procédait à la perquisition, il se réfugie sur la fragilité de sa mémoire qui ne lui permet pas de se rappeler de cette date du 27 septembre 2012, au cours de laquelle, il a eu à échanger 26 fois avec Abdou Khadre KEBE.
Amady
En Novembre, 2012 (12:34 PM)Mackyapr
En Novembre, 2012 (12:51 PM)Dans la journée du mercredi 22, des jeunes de l’APR sont partis provoqués les ouailles du PDS venus soutenir Karim wade. La conséquence tout le monde la connait ; cela a aboutit à une bataille rangée qui aurait pu dégénérer et aboutir à l’irréparable. Pour ma part c’est un acte irresponsable de la part de ces jeunes de l’APR. De tels actes vont à l’encontre des valeurs de paix, d’harmonie, de non violence, qui sont les lignes directrices du président Macky Sall et du parti. Et d’ailleurs il ne sert à rien de tirer sur un cadavre (PDS), cela ne créera que l’indignation des gens de valeurs. Il ne faut pas prôner la rupture et reproduire les actes malsains des libéraux. La violence organisée par Farba Senghor et les jeunes de l’UJTL ont toujours suscitées le dégoût de la part du peuple. Il faut apprendre de l’histoire qui nous a montré que le peuple sénégalais a changé :
- Il n’aime pas les gens belliqueux ;
- Il n’aime pas les insolents ;
- Il n’aime pas les violents ;
- Il aime plus les actes que les promesses ;
- On ne peut plus le corrompre par l’achat de conscience (l’achat de cartes, tee-shirt, petites sommes d’argent pour remplir les cars…) ;
- Il n’aime pas les promesses non tenues ;
- Il n’aime pas l’injustice ;
- Il est allergique à la promotion familiale.
Le régime wadien qui n’a pas intégré ces changements de mentalité du peuple sénégalais, en a payé les conséquences. C’est à l’APR d’apprendre des erreurs du PDS pour ne pas commettre les mêmes errements.
Les violences de mercredi ont causé des conséquences irréversibles sur l’image de macky sall. Il faut que les partisans sachent raison gardée et agissent avec intelligence et stratégie afin de faire de la politique autrement. Il faut que nos responsables et gouvernants sachent que sur certains dossiers, le silence est d’or. Le peuple nous a élus pour être dans les bureaux et non dans la rue. Sortir dans la rue pour contrecarrer les manifestations de nos opposants renvoie à l’image de l’esclave affranchit, qui revient à la maison du maître : Nous étions dans la rue comme opposants et le peuple sénégalais nous y a sorti le soir du 25, pour nous loger au palais, donc c’est insensé de vouloir y retourner. Laissons la rue aux opposants qu’ils en fassent leur demeure éternel, cela ne dérange ni le peuple, ni l’APR. Restons au palais et dans les bureaux, les administrations pour accomplir, ce pourquoi les sénégalais nous ont élus. La violence n’a jamais rien résolu.
Aucun État ni individu ne peut être en sécurité dans un monde d’insécurité. Les valeurs de la non-violence, dans les intentions, dans les pensées et dans les pratiques, sont passées de l’alternative à la nécessité. Ces valeurs s’expriment dans leur application entre états, groupes et individus.
Nous sommes convaincus que l’adhésion aux valeurs de la non-violence initiera un ordre plus civilisé et pacifique, dans lequel des systèmes de gouvernement plus justes et plus efficaces, respectueux de la dignité humaine et de la sacralité de la vie pourront devenir une réalité.
Nos cultures, nos histoires et nos vies individuelles sont en interrelations et nos actions sont interdépendantes. Aujourd’hui comme jamais auparavant, nous croyons que c’est une vérité qui nous attend : notre destin est commun, un destin qui sera déterminé par nos intentions, nos décisions et nos actions d’aujourd’hui.
Nous sommes absolument convaincus que créer une culture de la paix et de la non-violence, bien qu’étant un processus long et difficile, est un objectif noble et nécessaire. Affirmer ces principes est un pas, d’une importance vitale, pour garantir la survie et le développement du Sénégal et parvenir à un monde sans violence.
L’APR est préoccupé par la nécessité de mettre fin à la propagation de la violence à tous les niveaux de la société et, surtout, aux menaces qui pèsent au niveau global et met en péril l’existence même de la nation. Pour nous la liberté de pensée et d’expression est à la racine de la démocratie et de la créativité ; nous reconnaissons que le culte de la violence, tel qu’il s’exprime à travers la culture populaire, contribue à accepter la violence comme normale et admissible ; nous sommes conscients que la violence cause le plus grand dommage aux plus faibles et aux plus vulnérables ; la paix n’est pas seulement l’absence de violence, mais aussi la présence de justice et le bien-être des peuples.
Le Sénégal a besoin d’approches et de mécanismes efficaces pour la prévention et la résolution des conflits de manière non-violente, et qu’ils produisent de meilleurs résultats quand ils sont appliqués dans la phase la plus précoce possible.
C’est sur ceux qui sont investis du pouvoir que repose la plus grande responsabilité de mettre fin à la violence, quel que soit le lieu où elle se manifeste et de la prévenir chaque fois que cela est possible. Les valeurs de la non-violence doivent triompher à tous les niveaux de la société, ainsi que dans les relations entre l’État et le peuple.
La propagation de la violence politique nous oblige à nous intéresser au problème de la place occupée par l’Etat dans la sphère globale. Une telle question est particulièrement importante dans un Etat de Droit comme le nôtre, car pour le sens commun, la violence est souvent considérée comme une quasi absence de l’Etat, elle en est même souvent l’antinomie. La présence de la violence au sein de la nation, brouille l'image de notre route. Elle enrichi la dimension du nihilisme et de l'absurde. Cette fatalité négative, assombri l'évolution positive de notre Nation. Il faut que l’Etat reprenne son monopole de la violence. Avec Wade, l’Etat s’est déculotté laissant la place à une vraie anarchie à tous les niveaux. Un Etat ne doit son salut qu’au monopole de la violence ; un peuple est comme un prédateur s’il sent la moindre faiblesse en face, il fonce et écrase. Nous sommes arrivés au même stade que certains pays juste avant qu’ils ne sombrent dans des guerres. Quand je vois des citoyens se bagarraient devant la porte principale d’une gendarmerie sous les regards impuissants des gendarmes qui restent sans réactions, je me demande où est l’Etat : Il est absent. Et je dis à ce dernier :
« Ressaisis toi, avant qu’ils ne te saisissent par le coup ».
Dr. Abdourahmane KANE
Coordonnateur Départemental
Du Réseau des Enseignants de
L’APR
[email protected]
Esclave
En Novembre, 2012 (13:14 PM)Man De Diomina
En Novembre, 2012 (13:15 PM)Lux
En Novembre, 2012 (13:38 PM)Toutefois je fais confiance en ces jeunes magistrats.
Maix
En Novembre, 2012 (15:58 PM)Catégorie : LA UNE Date de publication Écrit par lequotidien Affichages : 1443
Le Quotidien qui a une copie des Procès verbaux d’enquête livre in-extenso le document final établi par la gendarmerie, avec force détails. Des détails pleins de sens, qui ont abouti à l’arrestation de Luc Nicolaï et tout ce beau monde.
Le 02 octobre 2012
Nous soussigné, Insa SECK, Officier de police judiciaire, Commandant la Brigade de Recherches de la Légion Centre Ouest, en résidence à Thiès ; Vu les articles 15 à 18 et 67 à 69 du Code de procédure pénale, rapportons les opérations suivantes que nous avons effectuées, agissant conformément aux ordres de nos chefs
I - PREAMBULE
11 - Circonstances de la saisine :
Par soit transmis n°3158 du 1er Octobre 2012, le procureur de la République à Thiès nous instruit de mener une enquête exhaustive et diligente concernant la drogue trouvée dans le bureau de Bertrand TOULY et les actes y afférents.
12 - Mesures prises:
Réquisitions à personnes qualifiées adressées aux Directeurs Généraux de Orange, Tigo et Expresso
Mesure de garde à vue à l’encontre de Cheikh NICOLAÏ, d’Abdou Khadre KEBE, Papa Massiré Guèye THIAM, et Djibrine DIOP.
13 - Avis transmis :
…Aux autorités judiciaires : Téléphoniquement et par clair n°247 et 248/TO 19 et 20.10.2012
...Aux autorités hiérarchiques : Téléphoniquement et par clair n°247 et 248 des 19 et 20.10.2012
II - EXPOSE DES FAITS
Le Jeudi 27 Septembre 2012, coïncident au lendemain du retour au Sénégal de Bertrand TOULY qui était en séjour en France, deux Agents des Douanes de Mbour ont procédé à une perquisition dans son bureau et ont déclaré avoir saisi de la cocaïne sous le meuble derrière le bureau. Pour faire chanter Bertrand TOULY, Monsieur Abdou Khadre KEBE, chef de la Brigade des Douanes de Mbour de lui réclamer CENT MILLIONS pour étouffer l’affaire, après l’avoir libéré, malgré les charges qui pèsent sur le prétendu trafiquant. N’ayant pas rendu compte au Procureur de la République, ni de saisie encore moins de la supposée fuite. Sentant un coup monté contre lui, Bertrand TOULY qui dit n’avoir jamais touché à la drogue, décide de porte plainte contre le Douanier pour tentative d’extorsion de fond et pour savoir les dessous de cette affaire. Cheikh NICOLAÏ sentant que sa stratégie de communication avec Abdou Khadre KEBE de la Douane et Djibrine DIOP a été décelée malgré les changements de puces et de portables effectués au cours de la journée du 27.09.2012, s’est retiré en Gambie pour se soustraire de son arrestation. Invité à plusieurs reprises, il refuse de se présenter à la gendarmerie. Il sera arrêté à la suite d’une rencontre qu’il avait sollicitée pour se tirer d’affaire.
III - ENQUETE
31 - Progression des investigations :
Pour avoir une situation exacte du bureau de Bertrand TOULY, un transport a été effectué au Lamantin Beach. Sur les lieux, nous constatons que deux portes permettent un accès au bureau. L’une passe par la salle de réunion, l‘autre dans un couloir qui donne vers les bureaux du personnel.
Les portes du bureau de monsieur TOULY s’ouvrent à l’aide d’une carte électronique ou en cas de blocage, par un appareil programmateur portable (PP) détenu à la réception de l’hôtel. La lecture des ouvertures de la porte de Mr TOULY a permis de constater que la porte du bureau de Bertrand TOULY a été ouverte le 30 Août 2012 à 19 heures 55 minutes par l’appareil programmateur portable (PP), alors que ce dernier était en Europe. Ce même jour, parcourant les résultats de la réquisition établie à cet effet, nous avons constaté que Djibrine DIOP, employé de l’hôtel Le Lamantin, suspecté d’avoir participé au coup, a communiqué à 19 heures 18 minutes avec Cheikh NICOLAÏ dit Luc.
Le 26 septembre 2012, vers 20 heures, Bertrand TOULY arrive au Sénégal après un séjour en France. Le lendemain, vers 10 heures, deux agents de la douane se présentent pour effectuer une perquisition dans son bureau. Abdou Khadre KEBE n’a pas mis de temps et est allé directement vers Ie produit, qui était posé sous le meuble du bureau. Ayant saisi le produit, il a conduit le mis en cause à la Brigade des Douanes de Mbour d’où il est ressorti après un pourparler.
Là, nous constatons une contradiction notoire, car Abdou Khadre KEBE déclare qu’il est retourné une seconde fois avec Papa Massiré THIAM pour effectuer une autre fouille et c’est en ce moment que Bertrand TOULY a profité de leur inattention pour disparaître. Cette version est contredite par l’agent des Douanes Papa Massiré G. THIAM qui soutient qu’une fois à la Brigade, il n’est plus retourné à l’hôtel et mieux, à sa sortie de sa chambre à 17 heures, il a constaté que le véhicule de Monsieur TOULY n’était plus à la Brigade.
Parcourant les résultats des réquisitions adressées à la Sonatel, à Tigo, et à Expresso, nous constatons qu’aussi bien, avant, pendant, et après la perquisition, Cheikh NICOLAÏ, Abdou Khadre KEBE, et Djibrine DIOP étaient en communication constante.
Le matin du jour de la perquisition avant l’opération, Cheikh NICOLAÏ et Abdou Khadre KEBE ont communiqué à 08 heures 15 minutes et 08 heures 37 minutes. Dans cette même matinée, nous constatons que Cheikh NICOLAÏ était en communication permanente avec Djibrine DIOP soupçonné d’avoir déposé la drogue dans le bureau et en même temps Abdou Khadre KEBE. A 11 heures 41, et à 11 heures 44 minutes Cheikh NICOLAÏ était en communication deux fois avec Djibrine DIOP. Ayant raccroché avec ce dernier, à 11 heures 45 minutes, Djibrine DIOP était en communication avec Abdou Khadre KEBE. Les communications téléphoniques ont continué respectivement à 11heures 53 minutes, 12 heures minutes, 12 heures 50 minutes et 13 heures 16 minutes avec Djibrine DIOP.
Dans la même lancée, Cheikh NICOLAÏ était en communication avec Abdou Khadre KEBE de la Douane, respectivement à 08 heures 15 minutes, à 08 heures 37 minutes, à 10 heures 02 minutes, 10 heures 34 minutes, à 11 heures 13 minutes, à 11 heures 16 minutes. Ainsi à 11 heures 39 minutes, 11 heures 43 minutes, à 11 heures 52 minutes Cheikh NICOLAI entre à nouveau en communication avec Djibrine DIOP employé de l’hôtel.
A 12 heures 10 minutes, 12 heures 21 minutes, 12 heures 44 minutes et 12 heures 47 minutes, Cheikh NICOLAÏ était en communication avec Abdou Khadre KEBE. Une minute après, c’est à 12 heures 48 minutes, il entre à nouveau en communication avec Djibrine DIOP, avant de le rappeler à 13 heures 15 heures.
Dix (10) communications téléphoniques ont été relevées, la matinée de la perquisition entre 08 heures 15 et 12 heures 47 mn entre Cheikh NICOLAÏ et Abdou Khadre KEBE, qui procédait à la perquisition et six communications téléphoniques entre Cheikh NICOLAÏ et Djibrine DIOP entre 11 heures 41 et 13 heures 57 mn. Ce qui est extraordinaire, il a été aussi noté une communication le jour de la perquisition à 11 heures 45 minutes entre cette fois-ci, Djibrine DIOP et l’agent des douanes Abdou khadre KEBE, dont il a toujours nié sa connaissance.
Cet appel a été renouvelé le lendemain des faits, c’est-à-dire le 28 Septembre 2012 à 09 heures 54 mn entre Djibrine DIOP et Abdou Khadre KEBE. Dans l’après midi, Cheikh NICOLAÏ décide de changer de puce sans changer de portable, ignorant que le traçage peut se faire aussi bien sur la puce que sur le portable. Ainsi utilisant le même portable, qu’il détenait le matin, il y introduit une nouvelle puce avec un autre numéro et continue ses communications avec Abdou Khadre KEBE. Dans la même logique, il a été suivi par le Chef de la Douane Abdou Khadre KEBE qui, lui aussi, a changé sa puce Expresso pour y introduire une puce orange. L’identification de l’IMEI du portable de Abdou khadre KEBE a permis de constater qu’il a enlevé la puce Expresso pour y introduire une puce dont le numéro est voisin de celui de Cheikh NICOLAÏ.
Entre 14 heures 14 mn et 22 heures 11 mn, Cheikh NICOLAÏ est entré en communication 15 fois avec Abdou Khadre KEBE à 14 heures 23 minutes, 14 heures 50 mn, 14 heures 55mn, 16 heures 24 mn, 17 heures 47mn, 18 heures 07 mn, 18h17 mn, 18heures 22 mn, 19heures 05 mn, 19 heures 08 mn, 19 heures 30mn, 19h 32mn, 19h57 mn, 20heures 41mn et enfin à 22 heures 11 mn. Ajouté à cela, les dix appels effectués entre 08heures 15 et 12heures 47 minutes.
Dans cette même journée, nous constatons que Cheikh NICOLAÏ est entré en communication 14 fois avec Djibrine DIOP, employé de l’hôtel, cité comme très proche de Cheikh NICOLAÏ, sur deux numéros différents. Ces appels ont eu lieu à 11 h 41 mn, 11 h44m, 11h53mn, 12h41mn, 12h50 et 13h16mn, 16heures 54 mn, 17h05mn, 17h39mn, 17h50mn, 18h11mn, 18h14mn, 18h28mn et 22h33mn.
Au Total, dans la journée du 27 octobre 2012, il a été relevé 25 correspondances téléphoniques entre Cheikh NICOLAÏ et l’agent des Douanes, Chargé de la perquisition, Abdou Khadre KEBE.
Toujours dans la même période, il a été aussi noté 14 communications entre Cheikh NICOLAÏ et son proche Djibrine DIOP et, extraordinairement entre les deux personnes qui ont déclaré ne pas connaître à savoir : Abdou Khadre KEBE et celui suspecté d’avoir déposé la drogue dans le bureau de Bertrand TOULY, Djibrine DIOP. Cette ligne retracée a servi à Cheikh NICOLAÏ d’appeler le père de Bertrand TOULY, le 26 septembre 2012 à 13heures 16mn, coïncidant au jour de départ de Bertrand de la France vers le Sénégal. Ce qui a conforté les soupçons portés par le père de celui-ci sur Cheikh NICOLAÏ, qui ne l’avait plus appelé, depuis Août.
A cette même date du 26 septembre 2012, Cheikh NICOLAÏ a entretenu 3 communications téléphoniques avec le douanier Abdou Khadre KEBE, non pas avec le numéro avec lequel il a joint le père de Bertrand TOULY, mais avec un autre, avec lequel, il l’a appelé toute la matinée de la perquisition. A ce stade de l’enquête, il apparaît de toute évidence, une connexion téléphonique quasi permanente avant, pendant et après la perquisition, entre Cheikh NICOLAÏ, Abdou Khadre KEBE, et Djibrine DIOP.
Indépendamment des comptes rendus téléphoniques, effectués tout au long de l’enquête, nous informons Mr le Procureur de la République des résultats des investigations mettant en relief toutes les correspondances téléphoniques ayant existé entre le trio Djibrine DIOP, suspecté d’avoir déposé la drogue dans le bureau, Cheikh NICOLAÏ, son ami, et Abdou Khadre KEBE, ayant procédé à la perquisition au bureau de Bertrand TOULY. Ce magistrat nous prescrit de faire leur confrontation devant ces éléments de preuves irréfutables.
Procédant à l’identification des portables ayant servi aux communications entre le trio, nous constatons que le portable de Cheikh NICOLAI ayant l’IMEI 352.722.042.588.320 a logé une puce le 27 septembre 2012 jusqu’à 13 heures 15 minutes, avant d’y insérer une autre. Il effectuera son premier appel de l’après midi avec ce numéro à Abdou Khadre KEBE à 14 heures 14 minutes.
Concernant le portable d’Abdou khadre KEBE, qu’il déclare avoir perdu lors de son audition, il s’agissait d’un Samsung double puce dont les 1ME1 identifiés sont: 359.957.046.316.260 359.958.046.316.261
Le premier IMEI logeait la puce Expresso d’Abdou khadre KEBE tandis que le second IMEI logeait sa puce Tigo. Pour le prouver, il suffit de se référer à l’appel téléphonique qu’il a eu à effectuer le lendemain des faits avec son numéro avec lequel il a communiqué avec Cheikh NICOLAÏ toute la soirée du 27 septembre, sans prendre la précaution d’enlever cette puce avec laquelle il a appelé le Commandant de Brigade de Brigade de Mbour à 16 heures 19 minutes, pour lui parler de la prétendue fuite de Bertrand TOULY, qu’il avait libéré à partir de son bureau.
Quant au portable utilisé par Djibril DIOP, il s’en était auparavant servi, du 02 septembre au 23 septembre 2012 avec une autre puce pour entretenir 117 correspondances téléphoniques avec des numéros appartenant à Mlle Brigide PRANEVANE. Cette dernière sans rien savoir du motif de l’identification du numéro, joint au téléphone, nous confirme qu’il s’agit de Djibrine dont il n’a plus le nouveau numéro.
A l’examen des IMEI des Portables, il apparait aussi de toute évidence que Cheikh NICOLAÏ a utilisé un numéro, avec lequel il a été joint pour sa convocation à la Brigade de Recherches, pour communiquer avec le Douanier Abdou Khadre KEBE et Djibrine DIOP. Il utilisera un autre numéro pour ses communications avec ces mêmes personnes dans l’après midi et ira même jusqu’à utiliser sa ligne pour appeler l’agent de Douane sur son numéro Tigo à 17 heures 22 minutes pendant 290 secondes.
Quant à Abdou Khadre KEBE, l’ignorance de la capacité des nouvelles technologies, l’a conduit à garder le même portable qu’il détenait le matin, en changeant de puce et d’appeler imprudemment le lendemain avec cette puce changée, le Commandant de Brigade de Mbour. Cet appel est matériel le 28 septembre 2012 à 16 heures 19mn et a duré 26 secondes.
Quant à Djibrine DIOP, le portable ayant l’IMEI 352.857.059.504.470 utilisé lors des 117 correspondances téléphoniques entre le 2 et le 23 septembre 2012 avec Mlle Brigide PRANEVANE de Dakar a servi à loger la puce avec laquelle, il a communiqué toute la journée du 27 septembre 2012 avec Cheikh NICOLAÏ et Abdou Khadre KEBE.
Les liens existants entre l’appel de Djibrine DIOP à Cheikh NICOLAÏ, émis le 30 Août 2012 à 19 h 18 mn alors que Djibril était à l’hôtel, l’ouverture frauduleuse de la porte de Bertrand TOULY le même jour à 19 h 55 minutes par un appareil PP, alors qu’Il était en France, et les appels téléphoniques entre le travailleur de l’hôtel Djibrine DIOP, Abdou Khadre KEBE et Cheikh NICOLAÏ, ami de Djibril DIOP et correspondant privilégié des deux personnes citées dans la journée du 27 septembre, jour de la perquisition, laisse apparaitre sans aucun doute, que les trois correspondants n’ont jamais été aussi fréquents dans leurs relations téléphoniques.
Entendu en qualité de témoin le 11 Octobre 2012, Abdou Khadre KEBE avait soutenu n’avoir communiqué avec Cheikh NICOLAÏ que lorsqu’il était nouvellement muté à Mbour et cela remontait de quelques mois et avait prétexté qu’il avait perdu son portable quelques jour avant de répondre à la brigade de recherches. Cette déclaration de perte n’est pas gratuite, car lui permettant la non-saisie de portable comme pièce à conviction. Il avait aussi oublié que le jour de la perquisition et le lendemain, il s’en est servi pour appeler Bertrand TOULY à qui, il prêtait la fuite. C’est cet appel matinal du 28 septembre à 7h58m qui a semé le désordre, qui a habité Abdou khadre KEBE qui, jusqu’au lendemain des faits, n’avait pas jugé utile de rendre compte à Mr le Procureur de la République, Directeur régional de la Police Judiciaire sur des faits jugés aussi graves. C’est cet appel matinal qui a permis a Abdou Khadre KEBE de savoir que Bertrand TOULY et Philibert Eric étaient en route sur Dakar pour raconter les faits à leur ambassade et aussi pour voir leurs avocats.
C’est l‘instant choisi par Abdou Khadre KEBE pour envoyer Papa Massiré THIAM à Dakar avec un échantillon de produit rendre compte à Mr le Procureur de la République à Thiès à 13h01 mn et demandé à 13 h09 mn au Commandant de Brigade de Mbour de I’aider à la recherche de Bertrand TOULY, qui était revenu le même soir dans son hôtel à Saly pour continuer son travail. Il y est resté jusqu’au lundi 1er Octobre 2012 date à laquelle il a été pris par Abdou Khadre KEBE et déféré au parquet.
Abdou Khadre KEBE avait par la même occasion, déclaré ne pas connaitre Djibril DlOP. Cela a été contredit par les appels entre lui et Djibril Diop le 27 septembre à 11h 44mn et le 28 septembre à 09h10, après qu’il ait communiqué avec Bertrand TOULY et Cheikh NICOLAÏ.
A ce stade de l’enquête, ayant constaté que Bertrand TOULY n’avait pas fui et cela confirmé par la personne avec qui Abdou khadre KEBE procédait à la perquisition, il se pose la question de savoir ce qui a motivé la libération de Bertrand TOULY à la Brigade des Douanes de Mbour. Le Lt des douanes qui accompagnait Abdou Khadre KEBE durant cette opération, a déclaré avoir été informé de la disparition de Bertrand TOULY pendant la nuit à la Brigade.
Pour PHILIBERT ERIC JEAN Christian, témoin en partie des faits au niveau de l’hôtel et à la Brigade des douanes de Mbour, un compromis a été trouvé pour se revoir dans l’après midi. Ainsi les deux appels téléphoniques émis à 17 heures 06 mn et reçu à17h 22mn confirment les correspondances entre Bertrand TOULY et Abdou Khadre KEBE. Au cours de leur entretien, Philibert ERlC soutient que Abdou Khadre KEBE lui a demandé 100.000.000 de francs pour étouffer l’affaire, ce qu’il dit avoir refusé, soutenant que son patron ne se reprochait de rien. Après ce rendez vous, il remontera dans le véhicule pour se diriger vers l‘hôtel. Sur place, il raconte la somme réclamée par le Douanier à Bertrand. Après avoir pris des conseils de proches et d’un magistrat, ils ont décidé d’aller à l’ambassade de France le lendemain et de porter plainte contre ces détracteurs. Ainsi ayant quitté Dakar, ils sont venus directement au parquet de Thiès le 28 septembre pour déposer la plainte.
C’est avec circonspection qu’il faille admettre la version d’Abdou Khadre KEBE établissant une fuite de Bertrand TOULY, battue en brèche par les résultats des communications qui établissent pour la journée du 27 septembre 2012 seulement, vingt six communications avec Cheikh Nicolaï, une avec Djibrine DIOP, et la présence de Bertrand TOULY à Saly, du 29 au 30 septembre 2012.
Au reçu de toutes ces communications téléphoniques, nous avons invités Cheikh NICOLAÏ, Abdou Khadre KEBE et Papa Massiré GUEYE THIAM à se présenter à l’unité pour une confrontation. Là, nous constatons que Cheikh NICOLAÏ était injoignable, depuis le Samedi 13 Octobre 2012. Sa femme Khaditatou TOURE convoquée, soutient que son mari se trouverait en Gambie et nous donne le numéro’ dont il serait joignable.
Joint au téléphone, il déclare s’être rendu en Gambie pour régler un problème personnel et promet de revenir le lendemain, c’est-à-dire le 15 ou le 16 Octobre 2012. Joint à nouveau pour la confirmation de cette date, Cheikh NICOLAÏ déclare vouloir se présenter à la date indiquée mais n’a manifesté aucun geste pour son exécution. Le 16 Octobre 2012 vers 19 heures après avoir promis de rappeler pour confirmer son départ, Cheikh NICOLAÏ est resté injoignable.
Réentendu le 16 Octobre 2012, avec les preuves matérielles irréfutables 26 communications entre lui et Cheikh NICOLAÏ dans la journée du 27 septembre, Abdou Khadre KEBE, reconnait enfin que son informateur était Cheikh NICOLAÏ et qu’il l’a utilisé pour régler des problèmes crypto personnels. Après enquête effectuée à Mbour au lendemain de son audition, il s’est rendu compte des relations tendues qui existaient entre NICOLAÏ et la famille TOULY. Il promet fermement de contribuer par tous les moyens, à faciliter l’arrestation de NICOLAÏ. ll ajoute avoir reçu la puce de Cheikh NICOLAÏ par I’intermédiaire d’un jeune. Il le lui a conseillé pour éviter les échanges avec les journalistes
Quant à Pape Massiré Gueye THIAM, il a toujours déclaré n’avoir agi que sur instruction de son chef, et ignorait tous les dessous de cette affaire. Nullement, aussi il n’est apparu ces communications entre lui et les mis en causes.
Le 17 Octobre 2012 à 08heures 39 .minutes, Cheikh NICOLAÏ rappelle de la Gambie pour déclarer cette fois-ci la panne de son véhicule et promet qu’il rappellera dès qu’il sera en route. Nous entrons en contact respectivement avec les Chefs de Poste de gendarmerie de Karang et celui de Keur Aib pour une vérification de son passage. C’est ainsi que le chef de poste de Gendarmerie de Karang nous informe que Cheikh NICOLAÏ est entré en Gambie le Dimanche 14 Octobre 2012, à-bord d’un véhicule Toyota Land Cruiser immatriculé DK 66 67 AK à son nom, avec un permis de conduire n° 301540 du 02/1 0/1997.
Le 18 octobre 2012, à 11 heures 10 minutes, joint à nouveau, Cheikh NICOLAÏ ne manifeste aucune intention de déférer aux multiples convocations, répondant toujours avec des promesses négatives. A ce stade de l’enquête, la piste la plus recommandée est d’alerter la police frontalière et chercher à le localiser en Gambie pour une collaboration policière.
Le 19 Octobre 2012 à 11 heures, nous procédons à l’extraction de Djibrine DIOP, proche de Cheikh NICOLAÏ, déféré au parquet suivant PV N° 240 du 10 Octobre pour faux, usage de faux, conduite d’un véhicule sans permis, et importation de véhicule sans formalité douanière lui ayant montré toutes ses communications téléphoniques avec Cheikh NICOLAÏ dans la journée eu 27 Septembre 2012, jour de la perquisition. Djibrine DIOP, le cœur serré, après avoir essuyé des larmes, reconnait être celui qui a introduit la drogue dans le bureau de Bertrand TOULY sur la demande de Cheikh NICOLAÏ. Il précise que c’est de la Gambie que Cheikh NICOLAÏ l’avait appelé par un numéro privé pour lui dire qu’il avait une mission à lui confier. Ainsi à son arrivée, Cheikh lui avait remis un paquet qu’il devait introduire dans le bureau de Bertrand. Aidé en cela par le chef des techniciens de l’hôtel Mamadou Lamine MBAYE pour l’ouverture de la Porte par un appareil Programmateur Portable, Djibrine DIOP y a’ déposé la drogue.
Ayant cité son complice, un transport est effectué à nouveau le 19 octobre à 15h au Lamantin Beach où Mamadou Lamine MBAYE, qui au cours de sa première audition avait déclaré n’avoir jamais ouvert la porte à Djibrine DIOP, a été appréhendé et conduit à l’unité. Confronté à Djibrine DIOP, Mamadou Lamine MBAYE reconnait cette fois-ci, lui avoir ouvert la porte de Bertrand TOULY, en l’absence de ce dernier par l’appareil Programmateur portable, non pas pour mettre de la drogue, mais pour voler le cachet du Président Directeur Général.
Les investigations menées révéleront que Mamadou Lamine MBAYE est allé voir Mme Emma Bernadette Cécile Amoussou GUENOU épouse de Djibrine DIOP, pour lui demander de dire à son épouse de ne jamais avouer, ignorant que cette dame savait déjà que c’est lui qui avait ouvert la porte de Bertrand TOULY à son époux pour qu’il puisse y déposer la drogue.
Cette information a été portée à la connaissance de cette Dame par son époux Djibrine DiOP après que celle-ci Iui ait demandé de lui dire toute la vérité.
Le 19 octobre 2012 à17 heures 00, Mme Emma Bernadette Cécile Amoussou GUENOU déclarera au cours de son audition, que son mari lui avait révélé qu’il avait agi pour le compte de Luc NICOLAÏ et que c’est Lamine MBAYE qui avait ouvert la porte de Bertrand, moyennant une promesse de 5 millions que Luc Nicolaï lui aurait faite. Elle a ajouté que Cheikh NICOLAÏ avait promis de prendre des avocats pour son époux.
Réinterrogé sur les promesses qui leur ont valu ce risque, Djibrine DIOP déclare être faible devant Cheikh NICOLAÏ, qui lui avait promis de lui donner 15 millions à la fin des opérations. Il précise n’avoir rien reçu jusqu’à ce jour.
Quant à Mamadou Lamine MBAYE, il soutient que l’ouverture de la porte n’était motivée que pour le vol du cachet du président Directeur Général Bertrand TOULY au profit de Djibrine DIOP. Il a été contredit par ce dernier qui lui demanda de dire la vérité, car lui ayant bien préciser le but de l’ouverture de la porte.
Le 20 Octobre 2012 vers 13 heures, un informateur nous signale la présence de Cheikh NICOLAÏ sur le territoire sénégalais à bord d’une Land cruiser DK 6667 AK. Immédia-tement, nous prenons contact avec la Brigade de recherches de Kaolack pour son interpellation.
A 14 heures, Cheikh NICOLAI est interpellé par la Brigade de recherches de Kaolack, après avoir informé Mr le Procureur de la République, un transport est effectué à Kaolack pour la conduite de Cheikh NICOLAI à l’unité.
Interpellé sur les faits qui lui sont reprochés, Cheikh NICOLAÏ nie sans apporter de réponses convaincantes aux questions qui lui sont posées. Interpellé sur ses multiples communications du 27 Septembre 2012 entre lui et l’agent des douanes qui procédait à la perquisition, il se réfugie sur la fragilité de sa mémoire qui ne lui permet pas de se rappeler de cette date du 27 septembre 2012, au cours de laquelle, il a eu à échanger 26 fois avec Abdou Khadre KEBE.
Moytoulene
En Novembre, 2012 (15:59 PM)Et que ceux qui jettent la pierre aux magistrats , policiers, douaniers, gendarmes et qui n'ont jamais fauté de leur vie l'écrivent en toute honnêteté? Qui de nous n'a pas de parents dans ces corps? ET dit il à celui-ci qu'il est corrompu?
Rappelons nous lle sage propos de Bouki qui disait qu'elle ne serait pas la seule à encourir la honte, si tout d'un coup le jour faisait place à la nuit.( Traduction quasi littérale du ouolof).
Reply_author
En Novembre, 2023 (15:38 PM)Lyns
En Novembre, 2012 (20:26 PM)Mandoulènevway!
En Novembre, 2012 (20:54 PM)"les calomniateurs sont comme le feu qui noircit le bois vert ne pouvant le bruler" Albert Camus
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