Le gouvernement du Tchad compte tout mettre en œuvre "de façon "objective" pour faciliter le travail aux Chambres extraordinaires africaines créées au Sénégal, en attendant toutefois d'avoir des solutions à l’extradition des témoins, a indiqué Jean Bernard Padaré, ministre tchadien de la Justice.
‘’Il y a un principe important concernant l’extradition, qui est qu’on ne peut pas extrader son propre ressortissant, maintenant qu’est ce qu’il faut faire pour ne pas empêcher les Chambres africaines de pouvoir continuer son travail’’, a-t-il déclaré, mercredi à Dakar.
M. Padaré s’exprimait lors d'un point de presse dans le cadre de la révision de la convention juridique signée entre le Tchad et le Sénégal, précisant en présence de son homologue sénégalais, Sidiki Kaba, qu'aucune modification n'a encore été apportée.
Le ministre tchadien a souligné que l'accord de coopération judiciaire qui entre les deux pays "fonctionnait parfaitement". Il prépare les conditions d'un procès à Dakar de Hissein Habré, ex-dirigeant du Tchad réfugié au Sénégal depuis 23 ans. Ce dossier est traité par les Chambres africaines créées au sein des juridictions sénégalaises.
‘’Nous, en tant que politiques, on attend que nos deux juridictions puissent nous proposer une solution de façon à ce qu’on ne viole pas ce principe, mais qu’on n’empêche pas les Chambres africaines d’avancer car il est important que la personne concernée soit située dans son sort puisqu'il est à ce jour présumé innocent’’, a expliqué Jean Bernard Padaré.
Cet accord de coopération judiciaire avait prévu que ‘’si les Chambres s'intéressent à un témoin ou quelqu’un qui pourrait être concerné par le réquisitoire du procureur général, le Tchad s’engageait d'une certaine manière à faire de telle sorte que son audition ne pose pas problème (...)’’.
Il s’agira de faire en sorte que les chambres africaines au sein des juridictions sénégalaises puissent travailler dans la plus grande transparence et que les deux pays puissent échanger et collaborer de façon qu’il n'y ait pas de retard dans le cadre de cette procédure.
Le ministre tchadien a expliqué que la révision de l’accord répondre sur entre autres questions : ‘’Est-ce que le fait que la commission (d'instruction) se déplace et les auditions (des suspects) se fassent sur place suffit ou est-ce qu’il va falloir in fine que ces gens-là se déplacent à Dakar?’’.
‘’Si c’est le cas, est-ce qu’il faut dessaisir la justice tchadienne qui les a aussi inculpés. Nous n’avons pas d’à priori, nous attendons que les deux parties se mettent au travail de façon que des solutions nous soient proposées si d’aventure des difficultés se poseraient’’, a-t-il signalé.
3 Commentaires
Cherrif
En Novembre, 2013 (20:25 PM)Ce gars la était le bras armé de Habré non?
En tt cas wait and see.
Diop
En Novembre, 2013 (22:56 PM)Boy Serere
En Novembre, 2013 (12:20 PM)Participer à la Discussion