
Pour le gouvernement, l’avis du groupe de travail de l’Onu dénonçant l’emprisonnement de Karim Wade, c’est du deux poids deux mesures. Le Sénégal a ainsi dénoncé un traitement déséquilibré et tendancieux. Portant la réplique à cet avis N°4/2015 (Sénégal) adopté le 20 avril 2015, par ledit groupe qui qualifie la détention de Karim Wade d’«arbitraire» et demande de prendre des mesures nécessaires pour remédier au préjudice subi en prévoyant une réparation intégrale», le Sénégal a adressé à ladite structure une correspondance.
Dans ce document en date du 29 mai dernier intitulé «Note du gouvernement du Sénégal au groupe de travail sur la détention arbitraire» un ensemble d’arguments de droits et de ‘’bon sens’’, de fond et de forme sont alignés, prenant le contre-pied du groupe de travail des Nations unies.
Enquête qui livre l’information de citer, entre autres, «le non respect assumé du principe du contradictoire. L’Etat de relever, dans le fond, des «dysfonctionnements». Il est ainsi consigné dans le document que «le groupe de travail a (…) méconnu les limites de sa compétence qui consiste à rechercher le caractère arbitraire ou non de la détention d’une personne et non à se substituer à l’appareil judiciaire national qui a eu à se prononcer, dans toutes ses composantes saisies et à tous les niveaux de la procédure, sur des recours répétitifs dont l’unique objet était d’empêcher le déroulement normal du procès».
L’Etat, selon le journal, théorise ainsi une «cécité volontaire doublée d’une appréciation négative sur les institutions d’un Etat souverain, membre respecté des Nations unies, sans prendre le soin d’exiger les pièces de procédure se rapportant aux allégations de la ‘’source’’ qui en est détentrice. En commentant de la sorte une décision de justice, le groupe de travail de l’Onu se livre ainsi, «à des développements dignes d’une juridiction d’appel ou de cassation», indique la correspondance que l’Etat du Sénégal a adressée audit groupe.
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