L’ex-patronne de l’INA va solder cette semaine l’affaire des notes de taxis qui lui ont valu de quitter son poste, il y a un an. Mise en cause pour des factures astronomiques de taxis, alors même qu’elle disposait d’un chauffeur, il est rapidement apparu qu’outre des abus de sa part, ses enfants avaient largement profité du système, au frais du contribuable.
Un an plus tard, voilà l’ex-haute fonctionnaire convoquée devant la justice, poursuivie pour « détournement de fonds publics par personne chargée d’une mission de service public », un délit puni jusqu’à dix ans de prison. Elle a préféré plaider coupable pour précipiter l’épilogue d’une affaire qui l’a plongée dans une tempête médiatique. Ainsi, en reconnaissant sa culpabilité en amont, une peine a déjà été négociée, avec le procureur de la République. Si cet accord est validé ce lundi par le juge, alors Agnès Saal évitera un procès. Et un nouveau déballage.
Une fille avocate qui profite des taxis payés par l'Etat
D’après les informations de Mediapart (lien payant), l’enquête établie que l’ancienne présidente de l’INA « a détourné 23 000 euros de fonds publics, soit 685 courses de taxi, surtout au profit de ses enfants ». Des SMS échangés avec ses enfants, queMediapart retranscrit, ne laissent planer aucun doute. Même sa fille aînée, avocate, a bénéficié des largesses de sa mère.
Rappelons qu’après ce scandale qui l’a obligée à démissionner, il est apparu qu’elle était à l’origine des mêmes abus au centre Georges-Pompidou, le poste qu’elle a occupé avant de diriger l’INA. Des faits qui lui valent de retourner vendredi devant la justice, là aussi elle a plaidé coupable. Agnès Saal, si elle a remboursé ce qu’elle doit à l’INA, a toutefois été exclue pour deux ans de la fonction publique.
2 Commentaires
Mustapha Hihihi
En Avril, 2016 (08:04 AM)Mustapha Hihihi
En Avril, 2016 (08:07 AM)Participer à la Discussion