
L’arrêt de la Cour de Justice de la Cedeao n’est pas en contradiction avec les actions prises par le Sénégal concernant Karim Wade et cie. Selon Aminata Touré, ministre de la Justice, les mesures prises par l'Etat du Sénégal respectent la décision de la Cedeao. « La décision nous dit que l’interdiction de sortie du territoire n’avait pas de base légale. On a adressé aux différents individus des notifications légales, la base légale a été rétablie. Dans un de ses motifs, la décision de la Cedeao dit qu’elle n’a pas compétence à contraindre les Etats dans le cadre de l’application de leurs lois et de leurs procédures internes.
Ce serait un comble qu’une instance juridictionnelle sous-régionale nous empêche d’appliquer nos lois. En ce moment, on n’y comprendrait plus rien. Dans le cadre de nos procédures, nous avons estimé qu’il n’y avait pas de garantie de représentation. Les individus devaient se tenir disponibles pour les enquêteurs. Les mis en cause bénéficieront de tous les droits de la défense et, puis, les juges diront le droit », déclare-t-elle dans un entretien avec nos confrères de L’Observateur. Parlant de la traque des biens mal acquis, elle soutient qu’elle va s’intensifier. « L’argent spolié rentrera dans le Trésor public en toute transparence. Il y aura une comptabilité tout à fait claire. Il y aura un compte public ouvert au Trésor et, régulièrement, nous feront le point. Cet argent sera affecté à des projets spéciaux relativement à l’emploi, à la lutte contre la pauvreté, essentiellement, et les Sénégalais bénéficieront de cet argent qui nous appartient tous. Nous sommes tout à fait actifs, nous avons sollicité l’appui de beaucoup de pays qui ont répondu favorablement. Voilà, c’est une traque qui se poursuit et nous avons d’excellentes perspectives », dit-elle.
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