L’ONG Amnesty International
recommande aux autorités judiciaires sénégalaises de réformer leur Code
de justice militaire, afin d’en supprimer les entraves aux poursuites
judiciaires visant les membres des Forces de sécurité.
Cette
recommandation est faite aux autotités judiciaires sénégalaises dans le
rapport 2012 d’Amnesty International, sur la situation des Droits de
l’homme dans le monde.
Au Sénégal, cette ONG déclare avoir dénombré 22 décès
occasionés par ‘’la torture‘’, les ‘’mauvais traitements‘’ ou l’‘’usage
excessif de sévices par les Forces de sécurité pendant, les 12 ans qu’a
duré le régime du président Abdoulaye Wade‘’. Parmi ces décès, sept sont
survenus pendant les violences préélectorales de 2011-2012, selon
l’ONG de défense des Droits de l’homme.
Malgré la ‘’gravité‘’ de ces cas, ‘’très peu‘’ d’entre
eux ont connu des poursuites ayant abouti à des condamnations requises
contre les auteurs, relève Amnesty International.
La réforme du Code de justice militaire a pour objectif
de supprimer les entraves aux poursuites judiciaires, ‘’lorsque
l’autorité politique traîne‘’ les pieds, quand il s’agit de demander
l’ouverture d’enquêtes, a expliqué le directeur de la section
sénégalaise d’Amnesty International, Seydi Gassama.
M. Gassama fait état de l’existence au Sénégal
d’‘’entraves‘’ ou de ‘’vétos‘’ aux ‘’poursuites judiciaires visant les
membres des Forces de sécurité’’. ‘’Ça a été particulièrement le cas
lors des 12 ans de règne d’Abdoulaye Wade’’, a-t-il souligné Seydi.
Il a aussi demandé aux autorités sénégalaises, dans le
résumé du rapport sur les Droits de l’homme, de procéder à une réforme
du Code pénal, afin de criminaliser la torture.
‘’L’Observatoire des lieux de privation de liberté a été
nommé en janvier 2012. Mais, les ressources mises à sa disposition ne
lui permettent pas de s’acquitter de sa mission. Le gouvernement doit
prouver sa volonté de lutter efficacement contre la torture, en allouant
des ressources adéquates à cet observatoire’’, a souligné le président
de la section sénégalaise d’Amnesty International.
Seydi Gassama a par ailleurs appelé le nouveau
gouvernement et le Parlement à faire de l’adoption du projet de Code de
la presse une priorité.
BHC/ESF/DND
5 Commentaires
Outre
En Mai, 2012 (17:13 PM)Niany
En Mai, 2012 (20:07 PM)Amnesty Intern
En Mai, 2012 (21:09 PM)il faut pas proteger ces policiers non professionnels et corrompus
Blooks
En Mai, 2012 (22:20 PM)Papi
En Mai, 2012 (01:49 AM)Participer à la Discussion