
Propriétaires des sociétés Menzies Middle East and Arica SA (Mmea) et Aviation Handling services international limited (Ahsi), qui ont des filiales au Sénégal, Bibo Bourgi et Mamadou Pouye ont été déboutés par le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi). Ils avaient saisi cet organe, le 17 avril 2015, pour réclamer la condamnation de l’État du Sénégal pour la réparation de ce qu’ils considéraient comme un préjudice subi par leurs sociétés dans le cadre du procès de la traque des biens mal acquis.
Ils évaluaient le préjudice à 23,3 milliards de francs CFA. Ils réclamaient aussi 1,4 milliards, pour l’utilisation « indue » des investissements, matériels et autres actifs par l’administrateur provisoire de ces entreprises, 4,9 milliards pour combler la perte de parts de marchés dans des pays tels la Côte d’Ivoire, la Tanzanie et l’Arabie Saoudite, où le groupe est implanté, et 2,9 milliards pour la réparation du préjudice moral subi.
Sans compter qu’ils demandaient au Cirdi de condamner le Sénégal à payer l’intégralité des frais et dépenses liés à la procédure qu’ils ont déclenchée.
Ils n’ont pas été suivis. Au contraire. Le Cirdi a débouté Mmea et Ahsi. Dans son jugement, il dit : « Le tribunal n’est pas compétent pour connaître des demandes de Mmea et Ahsi. »
L’Observateur, qui a consulté le jugement, rapporte dans son édition de ce samedi que Menzies et Ahsi ont été condamnés à « supporter solidairement l’intégralité des frais de l’arbitrage, tels qu’ils seront notifiés par le Cirdi aux parties ». Le journal ajoute que les deux sociétés devront également supporter l’intégralité des frais de conseil de l’État du Sénégal, « soit un montant de 631 053 euros (431 millions 936 mille francs CFA).
Menzies et Ahsi sont considérés comme des biens de Karim Wade. Bourgi et Pouye étant selon l'accusation des prête-noms. Ils ont été condamnés en même temps que l’ancien ministre d’État. Ils ont recouvré la liberté à la faveur d’une grâce présidentielle, pour Bourgi, et d’une liberté conditionnelle, pour Pouye. Ce dernier, qui n’avait pas le droit de quitter le territoire national, a récemment obtenu la levée de cette restriction.
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